D’abord annoncé sur la scène principale de Viva tech, l’emblématique milliardaire a provoqué trop d’engouement, et sa venue a été déplacée au Dôme de Paris au parc des expositions. Accueilli en véritable Pop star par Maurice Lévy, président du conseil de surveillance du groupe Publicis, l’entrepreneur star a donné une conférence de près d’une heure.

Elon Musk  à Viva Tech 

Les heures d’attente en plein soleil que les visiteurs de Viva Tech ont dû endurer pour assister à la conférence, laissaient penser à un concert de Taylor Swift.

Mais pas de grande chanteuse blonde américaine à l’horizon. Une seule personnalité à déchaîner la foule : Elon Musk . Le deuxième homme le plus riche au monde (désormais derrière Bernard Arnault) était l’invité le plus attendu de cette édition, éclipsant presque Élisabeth Borne ou Emmanuel Macron. Mais qu’a-t-il dit ? 

Après l’attente son arrivée, après 16 heures, acclamée par la foule à l’image d’une idole avec ses fans – les détracteurs diront, tel un gourou avec sa secte. Alors que le public est survolté, Elon Musk est très calme. Sa voix posée et rassurante. À la fois discret mais charismatique, il répond aux questions très bienveillantes de Maurice Lévy et se permet quelques blagues inattendues.

Génie du bien ou génie du mal ?

Lorsque le publicitaire français lui dit que certains le décrivent comme un génie alors que d’autres le qualifie de maléfique, Musk répond que c’est possible d’être les deux en même temps. Il s’autorise même un rire diabolique sur scène. Taquin pour un grand patron, penserez-vous ? Il ne s’arrête pas là. A la question de savoir comment, après tous ses succès, il réussit à rester motivé, innovant et productif, il répond « grâce à la Meth » [Ndlr : la méthamphétamine est une drogue addictive, dangereuse et illégale].

Après cet humour qui lui est propre, celui qui incarne une incroyable réussite est passé à des sujets plus sérieux. À propos de l’Intelligence artificielle, il dit notamment qu’elle a besoin de régulation.

L’IA, la créature la plus puissante au monde

« Parce que l’IA peut devenir dangereuse et que tout ce qui est potentiellement dangereux a besoin d’un arbitre, alors le régulateur doit être cet arbitre. »  

En effet, bien qu’il soit l’un des premiers investisseurs de OpenAI (société derrière Chat GPT) Musk avait appelé à ralentir la recherche sur l’IA afin de se mettre d’accord sur le sujet au niveau mondial. Puisque selon lui, personne dans cette industrie ne lèvera le pied, il faut alors l’intervention des états. 

« Jusqu’à présent, l’Homme a dominé le monde, pas parce que nous sommes la créature la plus forte, mais parce que nous sommes la plus intelligente. L’IA va devenir de très loin la créature la plus intelligente, elle deviendra meilleure chaque année, jusqu’à nous dépasser. » 

Elon musk et Maurice Lévy ont ensuite été rejoints par Delphine Viguier-Hovasse, la Directrice Générale internationale de L’Oréal, Antoine Arnaud représentant le groupe Les Échos-Le Parisien de la maison mère LVMH et la PDG de Orange, Christel Heydemann.

Avec eux, il mentionne le robot humanoïde développé par Tesla pour aider les personnes occupant des emplois nécessitant de porter des charges lourdes.

La liberté d’expression

Si tous les intervenants ont chaleureusement accueillis Elon Musk, la grande patronne de Orange à tout de même taclé l’homme d’affaires en abordant le sujet de Twitter. le réseau ayant très peu de filtres quant aux contenus postés par les utilisateurs. Madame Heydemann posait ainsi la question de savoir si Twitter devait aller au-delà du simple cadre légal et renforcer son règlement afin de limiter certains discours sur la plateforme. Dans une foule amatrice de technologie et de liberté, elle a été d’abord huée. Elon Musk, de son côté, a répondu que Twitter respecterait la loi des pays dans lequel il opère mais n’aurait pas un règlement plus restrictif que celle-ci. Avant d’ajouter : « si quelqu’un que vous n’aimez pas peut dire quelque chose que vous n’aimez pas, c’est un bon signe ça s’appelle la liberté d’expression. » 

A ceci il tempère tout de même en disant : « freedom of speech but not freedom of reach » c’est-à-dire que la plateforme acceptera les messages du moment qu’ils sont légaux mais ne mettra pas en avant les contenus les moins agréables. Vous pourrez donc continuer à poster des opinions même déplaisantes mais elles ne deviendront sûrement pas virales.

Des implants dans les crânes d’humains

Vint alors le sujet de Neuralink. La Food and Drug Administration aux États-Unis vient d’autoriser l’entreprise Neuralink de Elon Musk à implanter des puces dans des cerveaux humains. Les premiers implants seront donnés à des personnes tétraplégiques afin de rétablir la connexion entre leurs cerveaux et leur corps afin que ces derniers puissent répondre aux premiers, et que les patients puissent retrouver leur mobilité.

Rien à déclarer ?

Cette “conversation avec Elon Musk” a été une bonne occasion de rappeler toutes ses réussites. En effet, ses co-panélistes n’ont ni oublié de rappeler l’efficacité de Paypal ni le succès de Tesla. SpaceX n’a pas été omis. C’est bien me direz-vous, c’est même très bien. Mais quoi de nouveau ? On sait déjà qu’Elon est à la pointe de l’innovation. Alors, quel était l’objet de cette discussion ? Une présentation d’un CV exceptionnel ? Ou l’endroit parfait pour une annonce ? Nous attendions peut-être un projet crypto ou métavers. Mais non.  Rien. Elon Musk n’a fait aucune révélation.

Alors pourquoi tant de belles manières ? Pourquoi la France déroule-t-elle un si beau tapis rouge à quelqu’un qui n’en a pas besoin ? Les spéculations sont ouvertes. Emmanuel Macron souhaite-t-il attirer les futurs investissements du multimilliardaire dans l’Hexagone ? Le but serait-il de conclure des partenariats entre ses entreprises et les startups high-tech françaises ? L’avenir nous le dira.

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Victor Tamer
Après des études de droit, puis de commerce en France, aux Etats-Unis et en Italie ainsi qu’un début de carrière américain et français, Victor s’intéresse rapidement au Web3 et devient d’abord traducteur dans le domaine puis rédacteur. Aujourd’hui il est responsable des partenariats et ambassadeur sur le terrain pour BeinCrypto. Victor est également photographe de mode.
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