La société Terraform Labs, fondée par Do Kwon et aujourd’hui effondrée, s’est trouvée un nouveau PDG provisoire. Chris Amani, qui en était le directeur d’exploitation et directeur financier depuis janvier 2022, sera désormais chargé de diriger Terraform vers un avenir plus sûr et, espérons-le, plus prospère.
Terraform Labs a marqué la première implosion crypto de 2022, et peut-être la plus importante. Son projet phare, le stablecoin Terra (UST), et son jeton jumeau Luna (LUNA), se sont tous deux effondrés brutalement au printemps de cette année-là.
La nouvelle direction de Terraform Labs a du pain sur la planche
Lorsque l’entreprise s’est effondrée, un effet domino s’en est suivi, effaçant en quelques jours des milliards de dollars de market cap sur les marchés crypto.
En mars 2023, Do Kwon a cherché à se rendre à Dubaï à l’aide de documents falsifiés et a été arrêté au Monténégro. L’ancien PDG de Terraform a alors été inculpé de plusieurs chefs d’accusation, notamment de fraude en matière de valeurs mobilières, de fraude sur les produits, de fraude électronique et de complot.
Plus tard, il a été révélé que M. Kwon avait envoyé une importante somme d’argent à un cabinet d’avocats avant même l’effondrement de TerraUSD. La Corée du Sud et les États-Unis demandent tous deux son extradition vers leur territoire respectif.
La “vision” de Chris Amani
Avant de rejoindre Terra en décembre 2021, Chris Amani était PDG de Humanity, une société de logiciels informatiques spécialisée dans la planification d’horaires pour les employés.
Le choix d’Amani en tant que directeur de l’entreprise s’avère assez surprenant. En effet, dans le cas d’autres chutes d’entreprise, il est rare que les remplaçants soient si proches du sommet de la hiérarchie.
Si l’on tient compte du fait que Chris Amani est arrivé si peu de temps avant le début de la catastrophe, son choix s’avère encore plus déconcertant. La première tâche qui lui incombe maintenant est de nettoyer les dégâts causés par Do Kwon. Sur ce point, Amani affirme avoir un plan.
“Nous disposons d’une vision sur la manière dont nous pourrions sauver la situation, même si je pense qu’il s’agira d’une tâche longue et ardue”, a-t-il déclaré au Wall Street Journal. Toutefois, jusqu’à présent, on dispose de peu de détails à ce sujet.
Alors, que savons-nous vraiment ? Tout d’abord, Terraform Labs 2.0 ne considère pas les stablecoins comme un élément de l’offre de valeur de l’entreprise. Il s’agit là d’un signe encourageant pour ceux qui ont été affectés par le fiasco de Terra/Luna.
“Nous souhaitons le meilleur à Do Kwon”
Pour le reste, M. Amani reste très discret. Comme toutes les autres blockchains, Terraform Labs a pour ambition que son produit Terra, toujours existant, offre à ses utilisateurs une “véritable utilité”.
Selon l’interview du nouveau PDG par le WSJ, une quinzaine d’employés actuels de Terraform datent de l’époque de son effondrement. Pour sa part, Amani a adopté une attitude pragmatique sur la manière de poursuivre l’aventure, ce alors que le fondateur de l’entreprise est emprisonné.
En effet, au sujet des ennuis judiciaires de ce dernier, Chris Amani a déclaré : “Nous souhaitons le meilleur à Do et nous espérons qu’il pourra se disculper de toutes les charges qui pèsent sur lui : “Mais tant qu’il est incarcéré et qu’il est confronté à ses propres problèmes juridiques, il est logique que nous continuions sans lui.”
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