Le métavers présente une perspective aguicheuse pour une équipe sportive telle que Manchester City, laquelle vise une plus grande participation imersive de ses fans.
Manchester City, club anglais de Premier League, s’est attelé à la construction du premier stade de football au monde à se trouver dans le métavers, et ce en partenariat avec Sony.
Manchester City s’est associé à Sony dans le but de permettre à ses supporters de participer à tous les matchs du clubs, où qu’ils se trouvent. Dans le cadre de ce projet, qui n’en est encore qu’à ses premières étapes et devrait s’étendre sur trois ans, des spécialistes de la réalité virtuelle ont réalisé une première cartographie numérique du stade du club de football afin de développer un véritable espace de réalité virtuelle.
Ce projet de métavers pourrait rapporter d’énormes revenus au club, si l’on tient compte du fait que son compte Twitter compte 11,6 millions d’abonnés. Le stade du club, connu sous le nom d’Etihad, sera le composant central de sa version en réalité virtuelle, laquelle sera créée grâce à la technologie de suivi Hawk-Eye de Sony.
Les ambitions numérique du club anglais
Nuria Tarre, directrice du marketing de City, s’est exprimée quant à leurs attentes concernant ce projet de métavers : “L’intérêt d’un métavers est de pouvoir recréer un match, de le regarder en direct, de participer à l’action sous différents angles et de remplir le stade autant que l’on veut, car il est illimité et entièrement virtuel.”
Le métavers peut être décrit comme un monde virtuel doté d’une expérience visuelle et artistique particulièrement sophistiquée et d’une épine dorsale de finance décentralisée (DeFi) basée sur les cryptomonnaies. Ce monde est peuplé de communautés autogérées, alimentée par des réseaux blockchain interopérables.
Le club, qui a été sept fois champion de Premier League, étudie la possibilité de permettre aux fans de rencontrer ses joueurs dans le métavers et d’acheter des produits qui ne sont pas disponibles dans le monde physique. Il se peut que les achats soient effectués par le biais de cryptomonnaies.
Comment fonctionnera ce nouveau métavers ?
La participation au métavers se fait par le biais d’un casque de réalité virtuelle et de contrôleurs manuels permettant d’interagir avec cet espace numérique. Reality Labs, une branche de Meta, la société anciennement connu sous le nom de Facebook, vise à être un des premiers acteurs du métavers. De même, avec son achat récent du géant du jeu Activision Blizzard, Microsoft a également fait connaître son intérêt pour ce nouveau secteur.
Au sein du développement actuel de ce métavers, il est possible de visualiser un match de football dans le monde virtuel, et qui a l’apparence d’un jeu vidéo FIFA. La situation idéale, consistant à regarder de vrais matchs dans un stade, ne serait “pas très loin” de se concrétiser, selon Andy Etches, cofondateur de Rezzil. Rezzil est une société à l’origine du jeu métavers Player 22, lequel est utilisé pour entraîner les joueurs de Premier League.
Si le concept de métavers se répand, les clubs de Premier League pourraient vendre leurs droits de diffusion directement aux fans, ce par le biais de leurs propre univers virtuel. Gartner Infotech a récemment annoncé que 25% des gens passeront une heure par jour au sein métavers d’ici 2026, notamment pour se divertir. Les retransmissions de Premier League sont actuellement vendues aux réseaux de télévision sous forme de forfait.
Cependant, certaines personnes ne se réjouissent guère de voir le métavers entre les mains de grandes entreprises ou institutions. Dans une enquête menée par le groupe Advokate, 77% des 1 000 Américains interrogés se sont montrés particulièrement préoccupés par le rôle que Facebook jouera dans l’avenir d’un monde virtuel immersif.
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