Chaque semaine, des milliers de scams sont signalés aux autorités et ternissent l’image des cryptomonnaies. Celles-ci restent malheureusement l’appât privilégié par les arnaqueurs et la France n’échappe pas à cette tendance.
Les arnaques crypto représentent une majorité des scams en France
Mauvaise nouvelle pour la crypto sphère : bien que les cryptomonnaies représentent de nombreux avantages et sont mises à la disposition du public avec les meilleures intentions, les crypto-actifs restent l’un des moyens les plus utilisés par les arnaqueurs pour récupérer un juteux pactole au détriment des investisseurs.
Selon un rapport de l’AMF porté par la médiatrice Marielle Cohen-Branche, un quart des arnaques financières signalées aux autorités concernent la monnaie numérique.
Un quart des dossiers reçus en 2021 sont relatifs à des investissements frauduleux dans les crypto-monnaies (contre environ 6% des dossiers reçus en 2020) ou encore à des investissements dans des dérivés sur crypto-actifs. Par ailleurs, un quart des dossiers reçus concernent des investissements réalisés sur des plateformes de trading domiciliées dans des pays exotiques, voire parfaitement fictives.
Rapport de l’AMF
Des fraudes efficaces et difficiles à dénoncer
Sans surprise, l’AMF fait aussi état des propositions les plus utilisées et pour lesquelles les arnaqueurs rivalisent d’ingéniosité. Ainsi, l’investissement dans de faux livrets, dans de fausses plateformes de trading aux interfaces mensongères mais plus vraies que nature ou encore l’acquisition de droits de jouissance et de capitalisation représentent les fraudes les plus signalées.
Pourtant, la véritable responsabilité revient en vérité aux investisseurs, les détenteurs de cryptomonnaies qui ont subi de telles arnaques. Ceux-ci ne peuvent revendiquer la fraude que si cette dernière s’est présentée à eux.
Ce n’est que dans l’hypothèse où ils ont été sollicités par une plateforme pour acquérir ces crypto-actifs, et non parce qu’ils ont pris eux-mêmes l’initiative de les acquérir, que la question de la légalité de la «fourniture» de tels services se posera.
Rapport de l’AMF
Cette norme pourrait néanmoins empêcher les utilisateurs arnaqués de signaler la fraude ; en effet, certaines plateformes douteuses font de la publicité sur les réseaux sociaux leur fond de commerce. Celles-ci se présentent aux futures victimes et les appâtent avec des promesses qui ne sont jamais tenues. Nombreux utilisateurs investissent spontanément sans se poser de question. L’appât du gain et la nécessité financière poussent le grand public à se jeter à bras ouverts dans de telles offres, qui agitent le drapeau de la prospérité pour tous et la liberté financière rêvée pour gagner des investisseurs.
Enfin, de nombreux scams ne sont ni jugés ni retracés pour des raisons de géolocalisation. Ainsi, les plateformes frauduleuses restent souvent sans préjudice car, à cause des différentes réglementations dans les pays du monde, la France n’est pas en capacité de les traîner en justice. Cette initiative revient alors au pays qui les héberge, si celui-ci souhaite, bien sûr, s’y intéresser. De même, si les plateformes ne sont pas enregistrées auprès des autorités françaises, les victimes n’ont aucun moyen de recours.
Les litiges concernant les prestataires de services sur actifs numériques (PSAN) ne peuvent pas
Rapport de l’AMF
être examinés par ses soins si lesdits intermédiaires financiers proposant l’investissement en crypto-actifs ne
sont pas enregistrés auprès de l’AMF.
Afin de ne plus tomber dans le piège, l’AMF propose une liste de prestataires enregistrés, permettant de garantir que ceux-ci fournissent des services légaux. Vous avez été sollicité par une offre alléchante mais la plateforme ne figure pas sur cette liste ? Tournez les talons sans hésiter et fuyez !
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