Tandis que la nécessité de la liberté d’expression est remise en question suite à l’acquisition de Twitter, la France compte bien mettre la crypto sphère à l’œuvre pour la soutenir.
Des jetons non fongibles pour soutenir la culture française
Si les caricatures font parfois grimacer les français et qu’elles sont parfois brandies comme les causes d’une guerre idéologique, elles restent néanmoins très ancrées dans l’histoire des médias français. Des journaux comme Charlie Hebdo ont su bâtir leur succès sur la publication de dessins à l’humour acide tandis que Cabu faisait le bonheur des plus jeunes en dessinant à la télévision avec Dorothée.
Malgré leur réputation assombrie, les caricatures sont toujours chères au pays des droits de l’homme qui compte bien les protéger. Alors quoi de mieux que d’utiliser les nouvelles technologies pour leur rendre leurs lettres de noblesse ? C’est la question que se sont posé le Centre international de la caricature, du dessin de presse et d’humour de Saint-Just-le-Martel, la plateforme de dessins Grafonage et l’association France-Cartoons, à l’origine du projet. Les trois organismes se sont réunis pour mettre en vente quelques caricatures sous forme de NFT.
Pour le grand public, acheter un dessin de presse sous forme de NFT devient un acte militant facilité par le fait de pouvoir l’acquérir en euro et sans « crypto wallet ».
Extrait de l’article du Centre International de la caricature, du dessin de presse et d’humour
Les amateurs pourront donc faire l’acquisition de dessins de presse plus ou moins célèbres et polémiques tout en démontrant leur soutien à la liberté d’expression. Chaque jeton non fongible rémunérera équitablement le dessinateur de la caricature (80%), l’association Grafonage (10%) et une cause humanitaire de leur choix à hauteur de 10% également.
Les caricatures sont déjà bien présentes parmi tous les NFT du monde
Les dessins d’humour issus du monde entier ont déjà leur place dans les collections d’OpenSea et ont déjà généré plusieurs ventes au sein d’un public d’amateurs très niche. Le dernier en date, un dessin de Colin Wright qui représente le célèbre Elon Musk dont le nom est sur toutes les lèvres depuis son acquisition de Twitter, fait déjà polémique.
L’œuvre ne suit pas les codes de la caricature en tant que tel mais elle a eu le mérite de faire sourire le principal intéressé qui l’a repartagé sur son propre compte.
Loin de devoir abandonner leur côté politique, les caricatures et autres dessins humoristiques semblent trouver une seconde jeunesse auprès des collectionneurs de NFT. Néanmoins, les œuvres proposées sur le net se doivent de rester respectueuses, sous peine de briser la carrière de leur auteur. En novembre dernier, le dessinateur George Trosley en a fait les frais. Auteur de la célèbre collection Jungle Freaks, Trosley a vu la valeur de ses NFT dégringoler lorsque d’anciens dessins inappropriés ont refait surface auprès du grand public.
La preuve que même dans la crypto sphère, la liberté d’expression peut avoir ses limites. Les caricatures, qui aiment parfois jouer entre la limite du scandale et du tabou, doivent donc toujours être étudiées pour ne pas froisser les utilisateurs des réseaux sociaux à l’affut de la prochaine polémique à mettre à jour. Le temps nous dira si Elon Musk aura su se dépêtrer de cette problématique envahissante sur internet.
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