Alors que Bitcoin fait les grands titres, tantôt pour son impact écologique ou pour sa valeur instable, Craig Wright se présente à nouveau comme un fervent défenseur… avec des intérêt plutôt discutables.
Une erreur qui coûte cher
Alors que Bitcoin reste la valeur sûre des investisseurs qui se lancent dans la cryptomonnaie, Craig Wright lance la sonnette d’alarme. L’informaticien australien, qui s’est autoproclamé comme étant le mystérieux Satoshi Nakamoto, a en effet intenté un procès aux sites d’échange Coinbase et Kraken pour fausse représentation.
Dans un communiqué, Wright accuse les deux sociétés d’avoir poussé leurs utilisateurs à investir dans le BTC qu’il considère comme un un faux Bitcoin. Selon lui, le BTC que nous connaissons ne serait qu’une pâle copie du Bitcoin original tel qu’il aurait été inventé. Il devrait donc être appelé BitcoinCore tandis que la petite pièce orange d’origine devrait être commercialisée sous le nom de BSV (Bitcoin Satoshi Vision).
De plus, pour Craig Wright, Bitcoin Core n’adhère pas aux principes de la plus célèbre des cryptomonnaies et les déclarations trompeuses de Coinbase et Kraken risqueraient donc d’entacher sa réputation.
Les demandeurs affirment que ces échanges, et d’autres, ont fait du commerce – et encouragé les investisseurs et les consommateurs à commercer et à investir – dans BTC, en faisant passer cet actif pour Bitcoin, bien qu’il n’ait été créé qu’en 2017 en tant qu’implémentation logicielle différente, distinct du protocole Bitcoin que le Dr Wright a fixé lorsqu’il a créé le système de paiement électronique il y a plus de 13 ans. Le seul actif numérique qui reste fidèle au protocole Bitcoin original est “Bitcoin Satoshi Vision” (BSV) qui est l’implémentation logicielle du protocole Bitcoin original. Les demandeurs soutiennent que cette fausse déclaration de Coinbase et Kraken a semé la confusion parmi les détenteurs d’actifs en monnaie numérique quant à l’authenticité des actifs que beaucoup ont achetés et échangés.
Extrait du communiqué de l’affaire
Pour l’instant, l’affaire est encore en justice et pourrait valoir plusieurs milliards de livres à l’informaticien australien.
Des affirmations à prendre avec des pincettes
Craig Wright s’est déjà illustré dans plusieurs affaires de la sorte auparavant. Malgré l’absence de preuves attestant son identité en tant que Satoshi Nakamoto, l’informaticien ne cesse d’enchaîner les procès lorsqu’il voit que les actions d’une société pourraient porter préjudice à Bitcoin.
Néanmoins, dans le cadre de cette nouvelle affaire judiciaire contre Coinbase et Kraken, il ne faut pas oublier que Craig Wright se réfère à ses propres travaux. Ainsi, lorsqu’il affirme que le BTC dans lequel toute la communauté crypto investit ne respecte pas les principes de base du véritable Bitcoin, il évoque en fait les règles qu’il aurait lui-même rédigées dans un whitepaper intitulé Bitcoin : A Peer-to-Peer Electronic Cash System, publié en 2009 sous le nom de Satoshi Nakamoto.
Plusieurs membres de la crypto sphère réfutent l’idée que Craig Wright soit le véritable créateur de Bitcoin et le principal intéressé refuse de fournir les preuves nécessaires qui l’établiraient comme le mystérieux Nakamoto. En l’absence de celles-ci, on peut éventuellement considérer que le procès reste davantage un conflit d’intérêts qu’une croisade visant à rétablir les droits de Bitcoin et que les accusations sont potentiellement caduques. Quoi qu’il en soit, ni Coinbase, ni Kraken, ni Satoshi Nakamoto n’ont encore donné leur avis sur l’affaire. Pour l’instant, ce sera donc la parole de Craig Wright qui fera foi et la justice devra raisonnablement trancher sur la question.
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