Après plusieurs semaines à tenter de s’emparer du réseau Monero, Qubic dit avoir réussi… mais pas comme prévu.
Qubic s’empare de Monero…
Il y a quelques semaines, le protocole Qubic faisait grand bruit en revendiquant une prise de contrôle partielle du réseau Monero. L’opération a été menée et la conclusion n’est pas forcément celle que l’on pensait.
Le projet affirme avoir miné plus de la moitié des blocs Monero et atteint près de 51 % de la production. Cela leur aurait permis de réécrire la chaîne, censurer des transactions, voire réaliser des doubles dépenses… et donc de menacer la sécurité globale et la confidentialité du réseau.
Il n’est pas clairement établi si cet événement constitue une véritable attaque de double dépense ou simplement une stratégie visant à maximiser les récompenses des blocs. Cependant, une chose est sûre : loin de l’attaque à 51 % qui défrayait la chronique, l’objectif premier était de tester la résistance du réseau. Des faiblesses ont effectivement été identifiées et pourront servir à éviter des événements similaires… en théorie.
Malgré cela, les motivations de Qubic continue de faire débat et la communauté Monero n’a pas tardé à réagir, notamment en ralentissant le hashrate de l’acteur via une attaque DDoS.
… mais pas longtemps
A quelques heures seulement de l’annonce de la victoire de Qubic, les contradictions émergent. En effet, selon BitMEX Research, le projet n’aurait détenu que 20 à 30 % des blocs de la blockchain Monero, et seulement pendant une dizaine de minutes. Selon d’autres, il serait monté à 40 %.
Il semblerait toutefois qu’il y ait bien eu une réorganisation délibérée de 6 blocs, attribuée au pool de minage Qubic, et que le hashrate ait été gonflé en vendant des jetons QUBIC. Bien que l’attaquant n’ait pas atteint les 51 %, il s’est hissé au seuil théorique de 33 %, où le minage devient rentable si le prix du jeton reste stable.
A l’heure de la rédaction de cet article, BitMEX émet l’hypothèse que tout était fait pour simplement faire le buzz et exploser le token natif de Qubic, sans confirmation à ce stade.
La morale de l’histoire : attaquer hardiment Monero, c’est vaincre à demi.
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