Et si déclarer fidèlement vos portefeuilles d’auto-garde faisait planter le fisc ? Suite à l’adoption d’un nouvel amendement controversé, Éric Larchevêque propose une stratégie diabolique pour lutter contre un État toujours plus gourmand.
La surobéissance civile version 1649AC
Face au tollé provoqué par l’amendement 1649AC, Éric Larchevêque défend une riposte 100% on-chain, conçue pour rendre les données fiscales totalement inexploitables. Sa stratégie, qu’il qualifie de « surobéissance civile », consiste à suivre la lettre de la loi… au point de la faire dérailler.
Le plan repose sur un shitcoin communautaire, le 1649AC, à la valeur réelle strictement nulle mais programmé pour afficher 1 milliard d’euros par token au 31 décembre. L’idée est simple : chaque wallet concerné achète 1 ou 2 tokens, puis déclare docilement entre 1 et 2 milliards d’euros à l’administration, transformant les bases de données fiscales en gigantesque farce statistique.
SponsoredLe principal intéressé insiste sur le caractère symbolique et militant de l’altcoin, présenté comme un outil de protestation et non un actif d’investissement car il ne peut pas être vendu. La tokenomics est pensée pour maintenir une valeur réelle proche de zéro tout en forçant l’affichage d’une valorisation délirante à la date clé utilisée par le fisc.
Dans ce scénario, l’administration se retrouve face à des millions de déclarations saturées de milliards virtuels, rendant l’amendement inapplicable en pratique. Le message politique est clair : si l’État veut tout savoir, y compris sur des actifs qui n’ont généré aucun revenu imposable, la communauté peut répondre par un excès de conformité qui casse la logique du dispositif.
Une manœuvre critiquée
Très vite, des voix s’interrogent sur les risques et mises en place du projet, notamment un point technique important : pour que le 1649AC ne puisse jamais réellement coter 1 milliard sur un marché secondaire, il faudrait verrouiller ou encadrer strictement la revente via smart contract.
Certains proposent même une variante miroir : un token qui tombe à zéro le 31 décembre avant de reprendre sa valeur le 1er janvier pour déclarer zéro plus‑value, tandis que d’autres préviennent que l’État pourrait réclamer des centaines de millions d’impôts sur des faux gains, au risque d’endetter sur plusieurs générations des contribuables qui n’ont jamais touché ces sommes, même si Larchevêque affirme que non.
Dans le même temps, un token 1649AC a déjà émergé sans lien officiel avec Larchevêque et affiche une capitalisation flirtant avec le million. Attention, donc, au possible scam !
La morale de l’histoire : face au fisc, l’excès de zèle est la mère des erreurs.