La Réserve fédérale a abaissé son taux directeur de 25 points de base, à 3,75–4,00 % ce mercredi 29 octobre, signant sa deuxième baisse de taux cette année.
La banque centrale indique que la croissance économique reste modérée, tandis que les créations d’emplois ont ralenti et que le chômage a légèrement augmenté. L’inflation, en revanche, demeure « quelque peu élevée », ce qui incite la Fed à la prudence quant à tout nouvel assouplissement de sa politique.
SponsoredLa Fed équilibre les risques liés à l’inflation et au marché du travail
La décision a également confirmé que la Fed mettra fin au resserrement quantitatif le 1er décembre, interrompant de fait la réduction de son bilan plus tôt que prévu.
Le communiqué a souligné des risques baissiers croissants pour l’emploi, ce qui marque un changement par rapport aux précédentes réunions, centrées surtout sur l’inflation.
La Fed indique qu’elle évaluera ses prochaines décisions « sur la base des données à venir » et en fonction de « l’équilibre des risques » pesant sur son double mandat.
Le président Jerome Powell et la majorité des membres du comité ont soutenu cette mesure, tandis que deux ont exprimé leur désaccord. Stephen Miran a en effet défendu une baisse plus marquée de 50 points de base, en invoquant des données sur l’emploi plus faibles.
Contexte économique
Les indicateurs disponibles montrent que la croissance se poursuit à un rythme modéré, mais que les principaux indicateurs de l’emploi se tassent. Le taux de chômage reste faible, même si la Fed reconnaît qu’il a légèrement augmenté depuis l’été.
SponsoredL’inflation s’est raffermie depuis le début de 2025, renforçant la crainte que le cours puisse rester au-dessus de l’objectif de 2 % plus longtemps que prévu.
Les marchés à terme intègrent désormais une probabilité de 70 % d’une nouvelle baisse de 25 points de base en décembre.
Cependant, Powell devrait insister lors de la conférence de presse sur une approche guidée par les données.
Quelles perspectives pour les marchés crypto ?
Ce changement de cap pourrait renforcer l’appétit pour le risque à court terme. Bitcoin et les principaux altcoins profitent souvent d’une expansion de la liquidité et d’une baisse des rendements obligataires.
Des personnalités majeures tels que Michael Saylor (MicroStrategy) et Robert Kiyosaki avaient, plus tôt,prédit que le cours de Bitcoin dépasserait 150 000 $ d’ici la fin 2025.
Cependant, une inflation persistante pourrait tempérer l’enthousiasme général. En effet, si les anticipations d’inflation repartent à la hausse, les actifs risqués — y compris la crypto — pourraient subir de nouvelles pressions liées à un dollar plus fort.
Selon les analystes, l’équilibre entre assouplissement et inflation déterminera la prochaine phase du marché crypto.
Un soutien durable de la liquidité pourrait propulser Bitcoin au-dessus de seuils techniques clés, tandis qu’un ton restrictif en décembre pourrait effacer ces gains.