Le metaverse a été l’objet d’une popularité accrue au cours des derniers mois mais la tendance s’est récemment inversée, avec des conséquences catastrophiques sur l’écosystème.
La crise fait son entrée dans le metaverse
L’hiver crypto a fait parler de lui, notamment à cause de son influence catastrophique sur le cours des cryptomonnaies. Les NFT et le metaverse semblaient, au début, épargnés par la crise. Toutefois, le désintérêt n’a pas manqué de frapper le marché des jetons non fongibles, tandis que celui des mondes virtuels fait grise mine depuis quelques jours.
Devenu le nouveau terrain de jeu des marques, le metaverse est le théâtre de grandes spéculations depuis trois ans. Les investisseurs y achètent en effet des terrains virtuels avant de les revendre quelques semaines plus tard. La forte demande a permis aux prix de grimper de façon exponentielle. Selon un rapport de Chainalysis, le coût de l’immobilier virtuel aurait augmenté de 879 % entre septembre 2019 et mars 2022.
Toutefois, le phénomène touche à sa fin. Alors que le prix d’une parcelle pouvait avoisiner les 15 000 $ au début de l’année 2022, celui-ci ne vaudrait que quelques milliers actuellement. Une tendance totalement en opposition avec les courbes ascendantes de l’automne dernier. La chute est abrupte, avec une baisse globale de 66 % selon The Information. Il se pourrait cependant que les chiffres soient en réalité plus grands, tant la dépréciation est continue.
Le phénomène peut s’expliquer de plusieurs façons. Tout d’abord par la crise des cryptomonnaies, qui a permis de déprécier certains terrains. Face à la gravité de la chute des monnaies numériques, les utilisateurs se sont peut-être détournés de l’immobilier virtuel pour surveiller leurs précieuses pièces.
Dans un second temps, l’explosion de la bulle spéculative semble être la raison principale. La forte pression d’achat suivie par l’incapacité du marché à suivre le rythme aurait entraîné la revente massive des terrains. Un tel événement n’est pas inconnu à la crypto sphère, puisqu’il survient tous les quatre ans sur le cours du Bitcoin.
Vers un meilleur immobilier virtuel ?
Les parcelles du metaverse font face à un désintérêt manifeste. Celui-ci se profile généralement lorsque les investisseurs ne parviennent plus à générer de profit. C’est sans compter l’influence d’hommes d’affaires tels que Mark Cuban, qui estime l’immobilier virtuel sans intérêt. En effet, celui-ci n’a aucune utilité dans le monde réel et sert tout simplement à spéculer.
Toutefois, cette crise dans le metaverse pourrait desservir le secteur crypto. En effet, le manque de profit pourrait épurer les utilisateurs. Les investisseurs seulement attirés par les bénéfices provoquent la création successive de bulles spéculatives. Ces dernières empêchent le développement des technologies puisque leur explosion déclenche de véritables crises qui nécessitent parfois de repartir de zéro.
Les grands gourmands pourraient bientôt devoir chercher ailleurs puisque le metaverse ne leur rapporte plus d’argent. Ils pourraient toutefois revenir une fois la situation stabilisée. De même, nous ne sommes pas à l’abri d’une crise des loyers au sein des mondes virtuels.
La crise de l’immobilier aura néanmoins le mérite de faire passer une mode considérée néfaste pour beaucoup, elle aussi stoppée par l’hiver crypto. Déserté des spéculateurs, le metaverse pourra peut-être offrir des terrains au prix stable et sur lesquels entreprises et particuliers pourront se construire à leur guise. Il faudra, néanmoins, que le public accepte de revenir vers les mondes virtuels après cette mauvaise publicité.
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