Dernièrement, les prix des terrains virtuels ont chuté. Cependant, d’aprèsTomas Nascisonis, PDG de Crypto House Capital, les facteurs économiques sont temporaires et le metaverse continuera de se développer.
L’économie mondiale, y compris les marchés du Web3 (crypto et NFT), est en pleine mutation. Après une chute désastreuse, les cryptomonnaies comme ETH et BTC sont tombées à environ la moitié de leurs sommets historiques. Par conséquent, beaucoup se demandent comment le bear market impacte le marché du metaverse et de l’immobilier virtuel.
Quelle place reste-t-il pour les innovations technologiques dans le climat culturel et économique actuel ? Analysons la situation dans son ensemble.
Metaverse : une évolution naturelle du Web
Vu le temps que nous passons devant nos écrans, l’évolution d’Internet était inévitable. Le metaverse représente la prochaine étape naturelle de cette évolution, car il permettra aux utilisateurs de s’immerger pleinement dans le monde digital. Cependant, contrairement à ce que disent les détracteurs du Web3, le fait de se divertir en ligne ne signifie pas qu’on laisse de côté le Web2 (la version actuelle d’Internet) ou la vie réelle. Bien au contraire, le fait d’être capable de se connecter plus profondément via un nouveau canal nous donnera accès à de nouvelles opportunités.
Alors que le metaverse a capté l’attention des médias, il semble que le public se focalise davantage sur les appareils VR/AR plus abordables. Aujourd’hui, des géants de la tech comme Apple et Meta sont en train de travailler sur ces appareils. Mais si la difficulté des outils technologiques ne pose pas problème aux adeptes du Web3, elle peut constituer une barrière à l’entrée pour l’utilisateur lambda.
Immobilier virtuel : quelle utilité ?
Que représente l’immobilier virtuel dans ce monde numérique théoriquement illimité ? Il est évident que nous devons établir certaines limites pour que le metaverse soit pratique. En effet, les gens n’ont pas à courir des milliers de kilomètres pour que le metaverse soit une expérience sociale. Cependant, s’habituer à toutes les choses que l’on peut faire dans le monde virtuel nécessite un certain temps. Ainsi, la création d’un espace familier et réconfortant peut constituer un excellent point de départ. Les bâtiments peuvent donc agir comme des points où on peut démarrer l’expérience du metaverse de façon simple et conviviale.
L’immobilier virtuel peut offrir cette familiarité, tout en repoussant les limites du possible en termes de conception. Les murs mobiles, les couleurs changeantes et les meubles modifiables ne sont que le début. En un instant, le même environnement peut se transformer en une oasis futuriste, ou n’importe quel autre lieu. Ce même espace peut également servir de maison, de salle de concert, de galerie, de club, etc. Cela nous offre énormément de possibilités car dans ce monde, l’imagination est la seule limite.
L’importance de l’immobilier virtuel pour les marques
Les grands investisseurs, les entreprises et les prestataires de services ne voient pas l’essor du metaverse du même œil que les utilisateurs lambda et les passionnés de la crypto. Compte tenu des opportunités à long terme, l’enjeu est tellement important que ces acteurs ne peuvent pas l’ignorer. Par conséquent, les conditions temporaires du marché ne les empêchent pas de se lancer dans le metaverse.
Nike, Zara, Samsung et Burberry ne sont que quelques-uns des grands acteurs qui cherchent actuellement à mettre le pied dans les mondes virtuels. À l’avenir, la présence sur le metaverse ne sera plus uniquement un avantage concurrentiel, mais également un facteur déterminant du succès d’une marque.
On revient donc à l’idée que le metaverse attire pour son potentiel à long terme et qu’il n’a jamais été conçu pour apporter des gains rapides. Dans un univers aussi vaste et nouveau, les obstacles seront inévitables. Cependant, si le metaverse devient aussi grand que Meta le prévoit, les entreprises ne pourront plus l’ignorer. Selon les estimations, le secteur pourrait atteindre une capitalisation de 1,6 milliard de dollars d’ici 2030.
Afin d’avoir une présence dans le metaverse, l’entreprise doit disposer d’un siège social virtuel qui fournit des services, et qui offre un lieu de rencontre à la fois pour organiser des événements et mener des campagnes marketing. En bref, toute marque digne de ce nom aura besoin d’un bien immobilier virtuel.
En effet, les tendances fonctionnelles et de conception seront les facteurs décisifs de l’avenir du metaverse. Par conséquent, posséder un bien immobilier virtuel signifie que vous pourrez façonner une partie du monde digital. C’est là que les marques pourront commencer leur jeu de pouvoir et d’influence.
Situation actuelle vs vision à long terme
Les tendances du marché sont en constante évolution. Mais si le metaverse se développe comme prévu, l’achat d’une parcelle de terrain pourrait coûter bien plus que ce que nous avons vu jusqu’à présent. Bien évidemment, de nombreuses variables doivent être prises en compte. Par exemple, nous ne savons pas si Decentraland et Sandbox garderont le monopole du marché. Les mondes virtuels pourraient donc grimper et chuter en fonction de leur utilité et de leur popularité dans les années à venir.
Pour ceux qui croient au potentiel du metaverse, cette baisse du marché n’est qu’un petit retard causé par les mauvaises perspectives économiques. Certes, l’économie va toujours fluctuer, mais un nouveau monde aussi vaste que le web3 ne peut que perdurer. En effet, la popularité des mondes virtuels et de leurs économies sera plus évidente d’ici cinq ans.
Ceci dit, le metaverse en est toujours à ses débuts et n’a pas encore atteint le grand public. Par conséquent, il est encore trop tôt pour savoir si le potentiel de l’immobilier virtuel a été touché de manière négative.
Si on part d’une perspective à court terme, on peut dire que l’économie mondiale est durement touchée par la crise et que tous ses secteurs sont impactés. En revanche, si on pense au long terme, on se rend compte que l’immobilier virtuel est encore loin d’atteindre son plein potentiel, et pour le moment, les signes sont plutôt de bon augure.
À propos de l’auteur
Tomas Nascisonis est le PDG de Crypto House Capital. Avec une expérience de plus de 20 ans dans la gestion d’entreprises immobilières, pétrolières et technologiques, il a multiplié les succès avant de découvrir le monde du web3. Aujourd’hui, il se focalise entièrement sur la promotion et l’exploration du metaverse.
M. Nascisonis, qui travaille actuellement sur un nouveau projet d’immobilier virtuel, se décrit comme un bâtisseur de communauté metaverse.
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