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Les stablecoins, la véritable couverture contre l’inflation ?

3 mins
Mis à jour par Matias Calderon
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EN BREF

  • L'inovation dans le domaine des stablescoins pourrait offrir une bouée de sauvetage aux consommateurs inquiets face à l'inflation élevée.
  • La hausse du coût des produits de consommation courante complique de plus en plus les décisions d'achat.
  • Bitcoin était autrefois considéré comme une couverture contre l'inflation, mais les faits suggèrent que ce n'est le cas, au mieux, que dans certaines circonstances.
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Les initiés du secteur crypto présentaient autrefois Bitcoin comme une couverture contre l’inflation. Cependant, la réalité économique a remis en question cette logique. Un stablecoin pourrait-il alors constituer la solution que le BTC n’a pas su être ?

Bitcoin s’échange actuellement à 19 686 $, soit une baisse de 71,4 % par rapport à son record historique de 69 044 $ en novembre dernier. De nombreux pays du monde connaissant des problèmes d’inflation, on pourrait s’attendre à ce que le cours du BTC augmente. Ce n’est tout simplement pas le cas.

Bitcoin a-t-il échoué à sa mission ?

Alors que l’inflation aux États-Unis atteint des sommets inégalés depuis 40 ans, il semble que Bitcoin ne soit pas parvenu à assurer une couverture contre l’inflation. Au contraire, l’actif numérique apparaît fortement corrélé aux actions, en particulier les actions technologiques aux États-Unis.

Cette impression d’échec du Bitcoin s’avère à la fois juste et fausse, et la réponse à cette situation est un peu plus complexe qu’il n’y paraît.

Steven Lubka, directeur général des services aux particuliers chez Swan Bitcoin, a présenté une approche plus nuancée.

Lubka explique que l’actif se comporte bien en cas de dévaluation monétaire ou d’impression d’argent. C’est pourquoi son cours a augmenté régulièrement tout au long de la pandémie de COVID-19, alors que le gouvernement américain imprimait de grandes quantités de dollars.

Le BTC s’avère moins performant contre d’autres types d’inflation, par exemple lorsque le prix des biens augmente en raison de perturbations de la chaîne d’approvisionnement ou d’une pénurie causée par un conflit. Ce deuxième type “d’inflation” ne représente pas une véritable inflation, mais pour les consommateurs, elle y ressemble en tous points.

Cette différence ne compte pas nécessairement pour tout le monde, mais les détenteurs de BTC devraient s’y intéresser, car elle leur permet de prévoir avec plus de précision l’évolution du cours de l’actif. Quant aux consommateurs ordinaires, ils ont juste besoin de savoir que leurs dollars, livres ou euros se dévaluent par rapport au prix des denrées alimentaires et autres achats quotidiens.

C’est là que le stablecoin indexé sur l’IPC entre en scène

Pour se protéger de l’inflation, les consommateurs pourraient utiliser des stablecoins indexés sur la valeur de biens. Ainsi, en théorie, le pouvoir d’achat de ces monnaies n’augmenterait ni ne diminuerait par rapport aux produits que les consommateurs achètent régulièrement.

Frax est justement une société à avoir créé un stablecoin de ce type. Il s’agit du Frax Price Index Share (FPIS), et comme on peut s’y attendre, il se négocie actuellement au-dessus du dollar à 1,39 dollar par pièce.

Sam Kazemian, le fondateur de Frax, pense qu’il pourrait s’agir là de la prochaine grande innovation en matière de crypto-monnaie. Il a nommé cette monnaie l’unité de compte non étatique.

“Je pense que le prochain plus secteur le plus important en matière de stablecoins sera l’unité de compte non étatique”, a déclaré Kazemian à Be[In]Crypto. “Il s’agit de biens qui sont réellement stables par rapport à un ensemble d’articles de consommation auxquels les gens tiennent, afin qu’ils puissent conserver le même niveau de vie.”

Il s’agit d’un concept nouveau et relativement jeune, mais qui semble déjà gagner en popularité. Lorsque l’équipe de Be[In]Crypto a parlé pour la première fois à M. Kazemian d’un stablecoin rattaché à l’IPC, ce au début du mois d’août, la capitalisation boursière de FPIS ne dépassait qu’à peine les 60 millions de dollars. Aujourd’hui, elle est à deux doigts de 140 millions de dollars.

M. Kazemian admet que le concept est encore un peu avant-gardiste, mais il pense qu’au cours des prochaines années, l’idée sera largement acceptée. À terme, le fondateur affirme même que les tokens indexés sur l’IPC pourraient devenir “une alternative et un successeur aux unités de compte de l’État.”

Une idée attrayante

Des années durant, les consommateurs occidentaux n’ont que peu ou pas pensé à l’inflation.

Aujourd’hui, la situation est très différente. Le public est bien conscient du fait que la valeur de son argent n’est plus ce qu’elle était. Proposez-lui donc une forme d’argent liquide qui ne se dévalue pas par rapport aux biens au fil du temps, et vous aurez alors un argument de vente assez convaincant.

Pour M. Kazemian et d’autres, le problème est de pouvoir convertir cet argument en utilisateurs de stablecoins. Il sera alors intéressant de voir comment ces stablecoins d’unités de compte non étatiques se comporteront, et si elles peuvent constituer l’une des tendances à l’origine de la prochaine hausse du marché crypto.

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Célia Simon
Célia a poursuivi des études de langues ainsi que de traduction générale et juridique à l'Université de Bordeaux, l'Université de Tours et la Organización Mexicana de Traductores à Guadalajara au Mexique. Après avoir découvert le potentiel des cryptomonnaies en 2020, elle travaille actuellement en tant que rédactrice en chef pour BeInCrypto France. Membre de la Organización Mexicana de Traductores et traductrice assermentée de l'État de Jalisco. Ses zones d'expertise : - Les...
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