Deux Français comparaissent en ce moment en justice pour avoir financé des opérations de terrorisme à l’étranger.
La cryptomonnaie au service des malfrats
Alors que les régulations crypto sont en pleine écriture partout dans le monde, l’utilisation des cryptomonnaies est encore regardée avec méfiance. Le blanchiment d’argent a longtemps été considéré comme un problème au sein de l’industrie et semble le plus surveillé. Le financement d’actes criminels est encore et toujours d’actualité malgré l’infime partie des cas d’utilisation qu’il représente. La France a son rôle à jouer dans la lutte contre le terrorisme dans la crypto et deux individus en font en ce moment les frais.
Âgés respectivement de 23 et 26 ans, 2 jeunes hommes comparaissent en ce moment au tribunal correctionnel de Paris. Ceux-ci auraient financé des actes terroristes en Syrie en envoyant une grande quantité de cryptomonnaies à l’ancienne branche d’Al-Qaïda basée sur place. Selon Le Figaro, l’objectif des opérations aurait été d’attaquer Tracfin, un service de renseignement syrien luttant contre le terrorisme et les flux financiers frauduleux. Les faits dateraient de 2018 à 2022 et une trentaine de personnes auraient été arrêtées suite à la découverte de leurs plans. On estime que près de 280 000 euros auraient été transférés lors de ces deux années. Il se pourrait néanmoins que les individus impliqués aient utilisé BitcoinTransfer pour effectuer leurs transactions en cryptomonnaies. L’affaire avait fait un tollé en 2020, année lors de laquelle la plateforme avait été épinglée par la justice pour son implication dans le financement du terrorisme.
La Cour avait auparavant demandé au tribunal de condamner les deux jeunes hommes avec la peine maximale, c’est-à-dire une dizaine d’années d’emprisonnement. Toutefois, ceux-ci s’en sortaient avec la purge d’un séjour en prison pour l’un et une détention à domicile pour l’autre. Quand au sort des autres personnes impliquées dans l’affaire, il n’a pas encore été dévoilé.
Bientôt la fin des cryptomonnaies comme alliées du terrorisme ?
Suite à l’explosion des cryptomonnaies en 2017, les organisations terroristes ont trouvé une nouvelle façon de se financer grâce aux monnaies numériques. Selon Chainalysis, le groupe Izz ad-Din al-Qassam aurait collecté plusieurs dizaines de milliers de dollars en Bitcoin de 2019 jusqu’à sa dissolution officielle en août 2020. Le tout grâce à plusieurs campagnes sur Youtube, Telegram ou encore les réseaux sociaux.
Il se pourrait néanmoins que les choses changent pour les organisations terroristes suite à la sortie prochaine des régulations crypto. Alors que celles-ci se développent à travers le monde entier, la surveillance accrue des transactions et l’identification de leurs utilisateurs pourrait mener à une meilleure détection des financements criminels. Les autorités pourraient ainsi se livrer à une meilleure lutte contre le terrorisme, retracer certains individus clé et peut-être mieux prévoir les futures attaques.
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