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Le gouvernement français a tenté de faire valoir son droit de regard, un impact quasi nul sur la crypto ?

2 mins
Mis à jour par Matias Calderon
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EN BREF

  • Une branche du Ministère de l'Economie aurait demandé à accéder aux comptes bancaires des français.
  • Contrairement à annoncé, la surveillance ne serait pas aussi poussée qu'on ne le dit.
  • En outre, la crypto pourrait en être une piètre alternative aux yeux des particuliers.
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Le Ministère de l’Economie française aurait tenté de faire valoir son droit de regard auprès des banques. Une initiative qui aurait néanmoins peu de conséquences pour la crypto.

Une tentative échouée ?

En 2021, bien avant que le spectre des régulations ne vienne voler au-dessus de la crypto européenne, le gouvernement souhaitait d’ores et déjà effectuer une veille des transactions. En effet, selon le média NextImpact, la Direction générale des finances publiques du ministère de l’Économie et des Finances (DGFip) aurait tenté de faire valoir son droit de regard sur tous les comptes bancaires français.

L’objectif est simple : obtenir les informations de toutes les opérations effectuées par les citoyens afin de les recenser dans un fichier spécialisé. Intitulé Fiscoba, ce dernier liste tous les comptes actifs. Afin de pouvoir le garder à jour voire de le modifier si besoin, la DGFip aurait demandé à être informée sur le nombre d’opérations réalisées sur chacun d’entre eux. Ce qui serait bien loin, donc, de la surveillance accrue signalée par certains médias.

Quoi qu’il en soit, la demande du gouvernement a été rejetée par la Direction Interministérielle du Numérique (DINUM). Chargée du partage de certaines ressources numériques, celle-ci a jugé le projet injuste, d’autant plus que la demande n’aurait pas été présentée au Parlement. En outre, bien que le détail des opérations n’ait pas à être communiqué, l’initiative a semblé risquée pour la vie privée des français et leur sécurité. Le recensement d’informations dans un fichier aurait peut-être mis la puce à l’oreille de certains pirates. Pour toutes ces raisons, la DGFip n’a pas eu accès aux comptes bancaires des français. Selon Le Point, elle aurait même abandonné ce projet.

Un impact plutôt mitigé sur la crypto ?

Si le projet a été initié en 2021, la nouvelle a seulement été ébruitée cette semaine suite aux découvertes de NextImpact. Alors que l’anonymat et la vie privée sont devenus des problématiques privilégiées au sein du secteur crypto, l’industrie française s’est emparée de l’affaire. Selon BFM Crypto, cette dernière pourrait faire tourner le vent à l’avantage de la communauté.

Ce projet pourrait être compliqué à mettre en place pour les particuliers mais également pour les entreprises. Chacun pourrait alors vouloir mettre sa vie privée à l’abri et donc potentiellement se tourner vers la crypto.

Extrait de l’intervention de Pauline Armandet pour BFM Crypto.
Source : compte Twitter de BFM Crypto

Toutefois, comme le souligne Pauline Armandet, l’utilisation de la blockchain pour contrer le traçage de la crypto n’est qu’un léger rempart. En effet, cette dernière ne peut qu’alléger la situation puisqu’elle ne garde pas le nom de l’utilisateur.

Cependant, l’arrivée prochaine des régulations pourrait rendre cette hypothèse caduque. En effet, la loi MiCa prévoit l’authentification des utilisateurs. Les détenteurs français n’auraient donc aucune alternative pour rester totalement anonymes, sauf dans les projets basés sur un autre chiffrement. Quant aux mixeurs crypto, ils sont dans le viseur des autorités et risquent d’être tous interdits. Face à de tels éléments, il se pourrait que la population ne se tourne donc pas spontanément vers l’industrie. Le projet de la DFGip pourrait donc avoir un impact très léger voire nul sur la crypto.

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Laure Elizabeth Iacoucci
Après avoir parcouru le monde en tant qu'artiste, Laure Elizabeth a décidé de se poser et de se plonger dans le monde de la cryptomonnaie. Basée en France, diplômée de l'Université de Strasbourg et de l'Université Paris 8, elle a mis les pieds dans la crypto en 2017 et, depuis, n'a jamais cessé de faire partie de l'aventure. Avec plusieurs années d'expérience dans le journalisme et la traduction dans différentes langues à son actif, elle se consacre désormais à informer le public des...
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