Le liquidateur judiciaire de Three Arrows Capital a demandé au tribunal l’autorisation de délivrer des assignations aux deux cofondateurs du fonds.
En effet, Teneo, la société nommée pour liquider Three Arrows Capital, n’a pas réussi à contacter Su Zhu et Kyle Davies via les canaux de communication traditionnels.
Les cofondateurs de Three Arrows Capital disparaissent
Après leur première réunion virtuelle avec Teneo, les deux cofondateurs auraient complètement disparu. M. Davies aurait également refusé de divulguer les informations d’accès à un coffre-fort contenant des clés crypto.
“Les fondateurs affirment, par l’intermédiaire de leur avocat, que les informations limitées qui nous ont été fournies à ce jour, et qui se résument à une liste incomplète d’actifs et à quelques indications sur la façon d’accéder à ces derniers par voie électronique, représentent tous les documents liés à Three Arrows Capital”, a déclaré l’un des liquidateurs judiciaires de Teneo.
3AC fait également l’objet d’une enquête de deux agences américaines bien connues par les entreprises crypto : la U.S. Commodities and Futures Trading Commission et la U.S. Securities and Exchange Commission. Selon Bloomberg, les deux gendarmes financiers cherchent à savoir si le fonds spéculatif “a induit les investisseurs en omettant de s’inscrire dans leurs registres et en falsifiant son bilan”.
Pour rappel, Three Arrows Capital est l’une des nombreuses victimes de l’effet domino engendré par l’effondrement de Terra Luna. En effet, l’entreprise aurait investi au moins 200 millions de dollars dans le projet. Le fiasco de Terra Luna a également fait chuter son stablecoin algorithmique, causant des pertes totales de 40 milliards de dollars aux investisseurs.
Près de cinq mois après l’effondrement de TerraUSD, la Luna Foundation Guard, une entité dont l’objectif était de préserver la parité UST/USD, n’a toujours pas remboursé les investisseurs.
Un scénario similaire à celui de Terra Luna ?
Le manque de coopération des fondateurs de Three Arrows Capital nous rappelle l’histoire de Do Kwon, le PDG de Terraform Labs (TFL). La seule différence est que Do Kwon est enfin sorti de son silence.
Depuis plusieurs semaines, Do Kwon joue au chat et à la souris avec les autorités sud-coréennes. Le 17 septembre, un tribunal sud-coréen a émis un mandat d’arrêt contre lui, l’accusant d’avoir fui Singapour. Plus tard, l’entrepreneur déchu a déclaré publiquement qu’il n’était pas “en cavale”.
Quelques jours après, les procureurs sud-coréens ont demandé à Interpol d’émettre une “notice rouge” contre le PDG de TFL. Par conséquent, les autorités du monde entier peuvent arrêter provisoirement Do Kwon en attendant son extradition.
Dans un fil Twitter, Do Kwon a nié avoir esquivé la notice rouge d’Interpol, soulignant qu’il était en train “de faire de la programmation dans son salon” et qu’il n’a jamais été interpellé par un policier lors de ses promenades quotidiennes, ni dans les centres commerciaux.
Afin de resserrer l’étau sur le tristement célèbre entrepreneur, les responsables sud-coréens ont également révoqué son passeport. Ils ont de plus déclaré qu’ils refuseraient toute demande de nouveau passeport.
Par ailleurs, une récente analyse on-chain a révélé que M. Kwon déplaçait activement des tokens LUNA 2.0 de la blockchain Terra 2.0 vers Binance.
Jusqu’à présent, la localisation de Do Kwon et des deux cofondateurs de Three Arrows Capital demeure inconnue.
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