Les preuves d’enjeux, la nouvelle autorité ?
La société de recherches Messari a étudié la répartition des richesses et pouvoirs au sein des blockchains publiques. Elle a également recherché comment cette distribution peut entraîner la création d’une “classe retranchée, pouvant freiner de futures adoptions”. D’après ce modèle, la majorité des détenteurs de tokens sont ceux ayant acheté des actifs durant la phase d’ICO [Initial coin offering]. Alors que le prix des tokens augmente, les détenteurs passifs risquent d’opter pour la vente, laissant la majorité des droits d’enjeux aux détenteurs initiaux. Cette situation hypothétique fait probablement référence aux plateformes telles qu’Ethereum. De même, cela indique qu’une telle répartition de tokens initiaux lésera inévitablement les blockchains de PoS.1/ In a world increasingly losing faith in institutions, how power and wealth is distributed within public blockchain networks may prove decisive.
— Ryan Watkins (@RyanWatkins_) March 2, 2020
Proof-of-Stake networks run the risk of creating an entrenched class that could stifle future adoption. pic.twitter.com/lmSRKZiw90
- Dans un monde qui croit de moins en moins aux institutions, la répartition des pouvoirs et richesses au sein des réseaux publics de blockchains pourrait s’avérer décisive. Les réseaux de preuve d’enjeu courent le risque de créer une classe retranchée, ce qui pourrait freiner de futures adoptions.
Les conséquences de cette nouvelle tendance
D’après le chercheur, c’est particulièrement le cas sur les plateformes dont les systèmes de gouvernances on-chain sont étroitement unis. Avec l’émergence de nombreuses blockchains à preuve d’enjeu, d’importantes plateformes d’échanges proposeront des services de staking. Cela dit, elles subiront elles-mêmes de nettes réductions. C’est déjà ce que fait la plateforme Coinbase avec le système Tezos. Le responsable de l’étude affirme également que les détenteurs des tokens initiaux possèdent un droit perpétuel non seulement sur le profit d’une blockchain, mais également sur son pouvoir de prise de décision. Ainsi, ceux qui ont investi dans le réseaux dès son lancement gagnent un droit proportionnel sur toutes ses émissions futures. Ce droit au profit peut être un bon compromis pour améliorer la sécurité du réseau. En effet, personne ne voudrait endommager ses propres actifs et placements. Pourtant, les détenteurs de tokens initiaux pourraient finir retranchés lorsque les gouvernances on-chain entrent en jeu. Cette classe de détenteurs de tokens et adeptes du staking risque d’influencer perpétuellement la direction que prend un réseau, et ses gouvernances. On peut alors s’interroger sur le futur des blockchains publiques de preuve d’enjeu.Un consensus hybride ?
Une possible solution serait un modèle de consensus hybride combinant les PoS et PoW. Le chercheur a mentionné Decred comme exemple. Avec cette crypto-mmonaie, les mineurs font face à des dépenses constantes, faisant d’eux des vendeurs naturels. Ainsi, cela mitige la concentration de problèmes liés au pouvoir des gouvernances. Sur un versant négatif, les cagnottes minières peuvent soulever des problèmes de centralisation. Le risque est particulièrement présent lorsqu’elles sont alignées géographiquement, comme c’est le cas pour la mainmise minière de la Chine et du Bitcoin. Les plateformes de crypto-monnaies sont en évolution constante. De même, ce trilemme entre la sécurité, la décentralisation et l’adaptabilité reste un sujet délicat à traiter. Images gracieusement fournies par Shutterstock, Trading View et Twitter.Avis de non-responsabilité
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