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Minage crypto : entre faillites et scandales, une semaine noire pour les exploitations

3 mins
Mis à jour par Matias Calderon
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EN BREF

  • L'une des plus grandes entreprises de minage crypto a déposé un avis de faillite tandis qu'une autre se prépare à emprunter le même chemin.
  • Pendant ce temps, la gestion douteuse de la faillite de Compute North est portée au grand jour.
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Le minage crypto vit l’une de ses périodes les plus difficiles depuis le début de la semaine, avec des acteurs qui tirent leur révérence les uns après les autres.

Le minage crypto, une activité qui mène à la faillite ?

La situation ne s’arrange pas du côté du minage crypto. Alors que le rendement des exploitations laisse à désirer malgré le soutien d’entreprises telles que Binance, l’inévitable semble se produire. Comme le craignaient de nombreuses exploitations, les difficultés financières et énergétiques qui entourent le marché forcent les plus infortunés à tirer leur révérence.

L’une des plus grandes sociétés de minage crypto, Core Scientific, a déposé un avis de faillite auprès de la SEC. Celle-ci, déjà criblée de dettes, n’a pas trouvé les moyens de les rembourser au cours de l’automne comme elle l’avait prévu. Avec peu de liquidités et malgré la vente de ses actions, l’équipe dirigeante de l’exploitation pense devoir cesser son activité avant la fin de l’année.

Il est très difficile d’estimer nos besoins futurs en liquidités. La Société prévoit que les ressources de trésorerie existantes seront épuisées d’ici la fin de 2022 ou avant. Selon les hypothèses de la Société concernant le moment et la capacité d’atteindre des niveaux de produits d’exploitation plus normalisés, les estimations des montants de liquidités requises varient considérablement. De même, il est très difficile de prédire quand ou si les prix du Bitcoin se redresseront ou si les coûts énergétiques diminueront.

Extrait de l’avis de faillite déposé par Core Scientific.
minage crypto

Dans un même schéma, la société Iris Energy a également annoncé qu’elle ne pourrait pas faire face à ses dettes dans le délai imparti, qui avait déjà été reculé de deux semaines. L’entreprise s’était en effet lancée dans un fonds commun de créances afin de pouvoir financer son activité de minage crypto. Malheureusement, l’exploitation n’est pas assez rentable pour permettre de rembourser le fonds en question.

Certains équipements (c’est-à-dire les mineurs de Bitcoin) détenus par les entités ad hoc produisent actuellement des flux de trésorerie insuffisants pour honorer leurs obligations de financement par emprunt respectives et ont une valeur de marché actuelle bien inférieure au montant principal des prêts concernés. Les discussions de restructuration avec le prêteur sont toujours en cours.

Extrait du communiqué publié par Iris Energy.

Toutefois, pour Iris Energy, la faillite n’est pas encore d’actualité. Grâce à divers accords financiers, y compris la vente de son ancien matériel de minage, la société espère générer assez de fonds pour renflouer sa dette.

Pendant ce temps, Compute North fait scandale

Tandis que certains tentent de combattre le trou creusé dans leur trésorerie, d’autres font d’ores et déjà preuve d’une mauvaise gestion. Compute North, qui était officiellement entré en faillite le 22 septembre dernier, fait désormais l’objet d’un scandale qui n’est pas sans rappeler Celsius Network ou encore Three Arrows Capital. Par l’intermédiaire du dossier déposé auprès de la justice, la société de minage crypto a en effet gelé le remboursement des quelques 500 millions de dollars qu’elle devait à ses créanciers.

Selon un document judiciaire publié par le tribunal du district sud du Texas, Compute North aurait versé près de 3 millions de dollars à ses dirigeants le jour même de sa faillite, au lieu de les utiliser pour les remboursements en question. L’ancien PDG de l’exploitation, qui avait démissionné plusieurs jours avant, aurait ainsi touché 600 000 $ de primes.

Pour l’instant, les dirigeants concernés ne se sont pas exprimés sur le versement de ces avantages. L’affaire pourrait néanmoins s’avérer fatale pour d’autres exploitations exposées telles que Marathon et générer un effet domino tel que nous l’avons vu lors de l’hiver crypto.

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Laure Elizabeth Iacoucci
Après avoir parcouru le monde en tant qu'artiste, Laure Elizabeth a décidé de se poser et de se plonger dans le monde de la cryptomonnaie. Basée en France, diplômée de l'Université de Strasbourg et de l'Université Paris 8, elle a mis les pieds dans la crypto en 2017 et, depuis, n'a jamais cessé de faire partie de l'aventure. Avec plusieurs années d'expérience dans le journalisme et la traduction dans différentes langues à son actif, elle se consacre désormais à informer le public des...
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