La blockchain et le Web3 ont un grand rôle à jouer dans la démocratisation de l’industrie des médias et du divertissement. Malgré le battage médiatique, le potentiel de la blockchain reste sous-estimé.
L’industrie mondiale des médias et du divertissement a récemment entamé une révolution digitale. Le consommateur d’aujourd’hui cherche un contenu immersif, sur-mesure et facilement accessible. Cependant, le rythme de croissance du secteur impose une concurrence rude aux entreprises. Alors, que faut-il pour qu’une entreprise de médias et de divertissement sorte du lot ? Une approche humaine ? Une technologie de pointe ? Un storytelling unique ? Ou plutôt une bonne connectivité ?
L’idéal serait de combiner tous ces éléments et d’y ajouter la blockchain. Aux côtés des OTT basés sur le cloud, de l’expérience utilisateur, de la connectivité et de la sécurité, la technologie blockchain aura un grand rôle à jouer dans le développement du secteur des médias et du divertissement.
Alors, comment la blockchain peut-elle contribuer à la transformation de l’industrie des médias et du divertissement ?
Médias et divertissement : un secteur en plein essor
Le marché des médias et du divertissement valait 2,20 billions de dollars en 2021. Rien qu’aux États-Unis, la taille du marché est estimée à 717 milliards de dollars. Un chiffre qui devrait augmenter de 8,90 % par an d’ici 2030.
Les australiens ont dépensé plus de 30 milliards de dollars dans ce marché, une hausse de 6,23 % par rapport à l’année précédente. Il s’agit selon PwC Australie de la croissance annuelle la plus élevée depuis plusieurs années.
“Les abonnements Internet représentent la majeure partie des dépenses, suivis des jeux et des chaînes payantes, qui représentent près de 60 % des 14,0 milliards de dollars australiens restants et qui devraient connaître une croissance importante au cours de la période de prévision.”
D’après les prévisions de PwC Australie, la croissance de l’industrie du divertissement et des médias pourrait atteindre 5,50% en 2022, ce qui correspond à une part de marché de 32,66 milliards de dollars.
Bien évidemment, cette croissance a transformé le secteur et les exigences des consommateurs. Aujourd’hui, la création de contenu doit être rapide, innovante et adaptée à l’audience. Afin de gagner en compétitivité, les artistes et les créateurs de contenu se tournent de plus en plus vers les nouvelles technologies.
Simon Crownshaw, responsable de la stratégie média et divertissement chez Microsoft, a déclaré dans une vidéo YouTube :
“Nous assistons à un changement majeur dans la façon dont le contenu est consommé, et je pense que cette tendance se poursuivra. Il y aura une réflexion constante sur la manière dont nous pouvons impliquer davantage de personnes dans ce processus de création de contenu. De même, il est devenu nécessaire de collaborer au-delà des frontières, de produire du contenu en temps réel et de faire ce travail beaucoup plus rapidement”.
Quelle place pour la technologie blockchain ?
Compte tenu de la croissance du secteur du divertissement et de ses besoins technologiques, la blockchain aura sans doute un grand rôle à jouer dans la création de contenu.
Les intermédiaires occupent une place très importante dans le domaine du divertissement et des médias. Lorsqu’un artiste cherche à rencontrer un journaliste, un créateur de contenu ou un autre artiste, il doit souvent passer par des agences ou des conseillers. Mais grâce à la technologie blockchain, le secteur peut enfin se décentraliser et se détacher des intermédiaires.
Par conséquent, les créateurs de contenu auront la possibilité de se connecter directement avec leur public. De même, ils pourront augmenter leurs bénéfices, tout en protégeant leurs droits numériques.
La protection des droits d’auteur
Les solutions de gestion des droits d’auteur sont complexes car elles doivent s’adapter à la diversité des supports audio-visuels, notamment les services de streaming, les applications de téléchargement de musique, la télévision, etc. Aujourd’hui, les droits d’auteur sont gérés par des maisons de disques, les studios de cinéma, les éditeurs, les distributeurs, etc. de manière assez complexe.
La blockchain et les contrats intelligents auto-exécutables peuvent rendre la gestion des droits d’auteur plus transparente, plus accessible, et plus facile à comprendre. De même, cette nouvelle technologie peut aider les créateurs de contenu à mieux monétiser leur travail.
Fait intéressant : la saison 7 de la série Game of Thrones a reçu plus d’un milliard de vues, selon un rapport publié en septembre 2017. Cependant, le nombre total de vues monétisées ne représentait que 16 millions, car beaucoup de spectateurs ont regardé la série sans payer. En utilisant la technologie blockchain, on peut mettre fin à ces problèmes de monétisation.
Web3 et création de contenu
Le Web3 offre d’innombrables opportunités à l’industrie du divertissement et de la création de contenu. Grâce aux nouvelles plateformes Web3, les artistes peuvent présenter leurs œuvres sous différentes formes et sans restrictions ni bureaucratie. Parmi ces plateformes, on peut citer, ReelStar.
ReelStar est la première application multi-blockchain et décentralisée de streaming en direct. L’application permet de partager des vidéos, envoyer des messages en p2p, effectuer des appels audio/vidéo et créer des NFT. De même, elle propose une marketplace NFT et un wallet crypto aux fonctionnalités uniques.
Selon son fondateur, Navdeep Sharma, l’application cherche à “tirer parti de la technologie blockchain pour rééquilibrer l’économie de la création de contenu, de l’engagement et de la valeur pour les créateurs et leur public”.
L’avenir est à la tokenisation
La tokenisation du contenu et des œuvres d’art apporte de nouvelles opportunités aux créateurs de contenu. En créant du contenu sous forme de jetons non fongibles, les artistes peuvent regagner le contrôle de leurs créations, augmenter leurs bénéfices et protéger leurs droits.
De même, le Web3, qui est considéré comme la prochaine étape de la révolution blockchain, peut également contribuer à la transformation du secteur du divertissement. Bien que relativement nouveau, le Web3 s’annonce déjà très prometteur.
Cela dit, le flou juridique constitue toujours un obstacle à la croissance de la blockchain et de la crypto. Alors que certains acteurs du secteur appellent à la mise en place d’un cadre réglementaire, d’autres estiment que l’intervention des législateurs va à l’encontre de la nature décentralisée de la blockchain.
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