Malgré leur longue collaboration avec Coinbase, Deloitte, Ernst & Young, KPMG et PricewaterhouseCoopers auraient refusé d’auditer Binance.
Selon Binance, les Big Four ne sont “actuellement pas disposés” à effectuer un audit de preuve de réserves pour une entreprise crypto privée.
Les Big Four tournent le dos à la crypto
Selon CNBC, les quatre plus grands cabinets d’audit au monde n’ont pas encore pris de mesures pour arrêter de servir les entreprises crypto, y compris Coinbase, qui est un client de Deloitte.
Vendredi, le cabinet d’audit Mazars a mis fin à tous ses contrats avec les entreprises crypto. De son côté, le cabinet Armanino a annoncé qu’il ne prendrait plus les clients opérant dans le secteur de la crypto. Le mois dernier, Armanino a été cité dans une plainte en recours collectif pour avoir “omis de dévoiler les violations de FTX.US”.
À titre d’information, Armanino a également audité la bourse crypto Kraken.
Binance peine à trouver des auditeurs
“Nous avons contacté plusieurs grandes entreprises… et nous recherchons toujours une entreprise qui acceptera de le faire”, a confié un porte-parole de Binance au magazine Blockworks.
Selon le représentant de Binance, la certification Proof of Reserves, qui doit être délivrée par un cabinet d’audit indépendant, permettra de prouver que les actifs de la bourse sont égaux ou supérieurs à ses passifs.
Binance continuera également d’utiliser le Merkle Tree pour montrer que ses actifs lui appartiennent et qu’ils sont disponibles sur la blockchain. Pour rappel, le Merkle Tree est un schéma de données qui prouve qu’une bourse crypto possède réellement les actifs qu’elle prétend détenir au nom de ses clients.
Depuis l’effondrement de FTX, son plus grand concurrent, Binance est surveillé de partout. La semaine dernière, 6 milliards de dollars de retraits auraient été effectués pour tester la solvabilité de la bourse crypto.
Le porte-parole de Binance a ajouté que l’exchange compte révéler davantage d’informations financières dans les mois à venir. Mais pour convaincre ses clients, l’entreprise doit trouver un auditeur crédible et bien réputé. D’autant plus que l’absence d’auditeurs qualifiés constitue un problème majeur dans le secteur de la crypto.
Les auditeurs n’aiment pas prendre de risques
Selon Jeff Dorman, directeur technologique chez Arca, les auditeurs sont “en train d’apprendre la crypto”. Citant les fiascos des sociétés Arthur Anderson et Enron, Jeff Dorman a affirmé que “les auditeurs n’aiment pas prendre de risques”.
“Les auditeurs sont encore en train d’apprendre. Prouver que vous avez des actifs dans votre portefeuille est une chose, mais prouver que vous avez accès à l’intégralité de ces actifs est une toute autre histoire”, a-t-il souligné.
En outre, Jeff Dorman conseille aux investisseurs de ne pas laisser de grandes quantités de crypto actifs sur Binance. “Du point de vue de l’audit, il est possible de croire que Binance est une bonne entreprise et qu’on peut toujours y faire du trading, mais on ne peut pas en être sûr à 100 %”.
Selon lui, il serait quasiment impossible pour Binance ou pour n’importe quelle autre bourse crypto de prouver sa bonne foi en cette période où “tout le monde est coupable jusqu’à preuve du contraire”.
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