Les services de renseignements australiens ont trouvé que le groupe paramilitaire du kremlin, Wagner, cherche inlassablement des donations en crypto pour alimenter les troupes russes en Ukraine.
Le groupe Wagner en quête de cryptos
Alors que le conflit Russo-ukrainien est parti pour s’éterniser un peu plus, les services de renseignement australiens viennent de révéler que la milice pro Kremlin Wagner multiplie les campagnes de sollicitations de donations en cryptomonnaies sur les réseaux sociaux. D’après l’agence d’intelligence, plusieurs citoyens australiens auraient ainsi versé des sommes en crypto au groupe paramilitaire russe.
Des cadres du Centre Australien de déclaration et d’analyse des transactions (Austrac) ont trouvé que des groupes criminels du pays commençaient de plus en plus à utiliser les cryptomonnaies comme outil de blanchiment. Le directeur de l’agence d’intelligence australienne a fait le même constat par rapport à l’utilisation des cryptomonnaies pour blanchir les capitaux. Ainsi, il a précisé : « Nous constatons maintenant que le blanchiment d’argent plus traditionnel est déplacé vers les cryptomonnaies, notamment pour envoyer de l’argent à l’étranger ».
Malheureusement, ces fonds, sont pour la plupart envoyés vers des organisations criminelles et des groupes terroristes. Un autre responsable du service de renseignement, M. Michael, Tink a déclaré :
« Nous avons vu des preuves d’Australiens envoyant de l’argent sur des comptes offshore de crypto-monnaies liés à Al-Qaïda, liés à Isil, et il s’agit en grande partie d’un soutien organisationnel pour les voyages, la formation, les salaires des combattants et les uniformes »
Toutefois, il importe de préciser que les donations en cryptomonnaies allouées aux Russes sont largement plus faibles que celles reçues par les Ukrainiens. Un rapport de la firme Chainalysis a montré que les donations transférées aux groupes russes atteignent selulement 2,2 millions de dollars alors que celles envoyées au gouvernement ukrainien s’estiment à 63,8 millions de dollars.
Les cryptomonnaies ne sont pas coupables
Certaines idées préconçues tendent à faire passer les cryptomonnaies comme un outil de blanchiment des avoirs, mais les études ne cessent de prouver le contraire. CipherTrace a trouvé que les transactions illicites liées aux cryptomonnaies ont considérablement baissé entre 2020 et 2021. Elles sont ainsi passées de l’intervalle [0,62 % – 0,65 %] à [0,10 % – 0,15 %] au cours de la période.

D’ailleurs, un ancien directeur de la CIA, Michael Morell a fait savoir que la technologie derrière les cryptomonnaies est « une aubaine pour la surveillance ». Dans un texte intitulé : « Une analyse de l’utilisation du Bitcoin dans le financement illicite » qu’il a co-écrit avec les chercheurs Josh Kirshner et Thomas Schoenberger, il a précisé :
La technologie blockchain est un outil médico-légal puissant, mais sous-utilisé, qui permet aux gouvernements d’identifier les activités illicites et de traduire les criminels en justice. »
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