Ce mardi 3 janvier 2023, cela faisait exactement 14 ans depuis que Satoshi Nakamoto a miné le premier bloc (Genesis block) sur le réseau Bitcoin. La pièce numérique dorée n’a cependant pas connu une histoire calme et apaisée. Entre les tentatives de censure et les prédictions de son effondrement, nous vous proposons dans cet article de découvrir trois faits saillants sur le Bitcoin.
L’adoption du Bitcoin est plus rapide que celle d’Internet à la fin des années 90
Malgré le bear market, l’adoption du Bitcoin et des cryptomonnaies n’a pas fléchi comme l’aurait voulu ses détracteurs. Selon les données du Triple, l’écosystème compte déjà pas moins de 320 millions d’utilisateurs. D’après l’ancien patron de Goldman Sachs, ce nombre pourrait atteindre 1 milliard d’ici 2024 et 4 milliards à l’horizon 2030. Comparant l’adoption des cryptos à celle d’Internet dans une vidéo postée sur son compte YouTube, l’analyste macro-économique avait ainsi déclaré :
« L’adoption des crypto-monnaies dépasse désormais massivement les performances d’Internet. Elle a augmenté d’environ 165 % par an, contre 85 % pour Internet, sur la même période. Il s’agit de l’adoption la plus rapide de toute technologie dans l’histoire de l’humanité. »
Le mix énergétique du BTC atteint presque 60 % en 2022
La consommation énergétique du réseau Bitcoin fait polémique car certains estiment qu’elle est démesurée et ne correspond pas aux objectifs de sobriété énergétique. Sans entrer dans un débat relativiste coût/bénéfice de l’électricité utilisée par les acteurs de l’écosystème du Bitcoin, sa consommation d’énergies n’est effectivement pas négligeable. Au moment de rédiger cet article, elle se chiffre à 93,45 TWh, d’après les données du Cambridge Bitcoin Electricity Consumption Index.
Cependant, il est important de préciser que l’électricité utilisée sur le réseau ne provient pas forcément des sources d’énergies polluantes. Depuis quelques années, les mineurs font beaucoup d’efforts pour se tourner vers des énergies renouvelables. D’après un rapport réalisé par Bitcoin Mining Council, une organisation qui regroupe des grands mineurs du réseau et d’autres acteurs importants de l’écosystème, le mix énergétique du BTC a augmenté de 23 % au troisième trimestre pour atteindre 59,4 %, soit son sixième trimestre au-dessus des 50 %.
L’actif n’a jamais connu deux années de baisses consécutives
Le Bitcoin a clôturé l’année 2022 en nette baisse de 81,02%. Il s’agit de la pire performance annuelle de toute son histoire en bourse. Néanmoins, il y a peut-être une once d’espoir car l’actif n’avait jamais baissé deux fois de suite en données annuelles. En effet, le BTC avait affiché une hausse de 35 % en 2015 après avoir connu une terrible chute de 58 % en 2014. De même, son cours avait progressé de 95 % en 2019, alors qu’il avait plongé de 73 % en 2018.
Toutefois, il y a une différence entre le bear market de 2022 et ceux qu’a connus le Bitcoin par le passé. En effet, il ne frappe pas uniquement le marché des cryptomonnaies mais presque tous les actifs à risque de la bourse traditionnelle. Les marchés financiers évoluent ainsi dans un contexte macroéconomique difficile caractérisé par le retour de l’inflation et des risques de récession. Sans oublier un contexte géopolitique tendu entre la Russie et l’Ukraine, ce qui renforce les problèmes au niveau des chaînes d’approvisionnement.
Compte tenu des arguments précités, l’histoire de l’évolution du Bitcoin en bourse ne serait pas forcément le meilleur élément prédicteur de son cours futur en 2023. Va-t-on vers les 8000 $ ou les 250 000 $ de Tim Draper ? Cela dit, pour beaucoup, il semble dans tous les cas peu probable que Bitcoin tombe à zéro, car il est là pour durer.
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