Ce mercredi 1er février, la Réserve fédérale américaine a augmenté ses taux d’intérêt de 25 points de base, portant le taux des fonds fédéraux entre 450 et 475 points de base.
Cette nouvelle hausse fait suite à une augmentation par la Fed de 50 points de base en décembre 2022 et à autre de 0,75 % en novembre 2022.
Les déclarations du président de la “Fed”
Tout en reconnaissant les effets de ses récentes hausses de taux sur le ralentissement économique, le président de la Réserve fédérale américaine, 👨 Jerome Powell, a déclaré que le Comité de l’open market (FOMC) ne modifierait pas sa ligne de conduite tant qu’il ne constaterait pas de changements durables des conditions macroéconomiques aux États-Unis.
Le président a ajouté qu’une nouvelle hausse des taux serait probablement appliquée lors de la prochaine réunion du FOMC en mars, une pause étant peu probable pour l’année 2023.
“Nous aurons besoin de beaucoup plus de données pour être sûrs que l’inflation est sur une trajectoire descendante durable”, a souligné M. Powell. Ce dernier a ajouté que le maintien du resserrement quantitatif favoriserait une croissance économique lente mais positive aux États-Unis.
Suite au discours de Jerome Powell, ₿ le cours de Bitcoin a brièvement chuté sous la barre des 23 000 $, tandis qu’Ethereum est brièvement tombé à 1 556 $ avant de remonter à plus de 1 631 $.
De son côté, le XRP a affiché un comportement similaire, passant de 0,404662 $ à 0,398515 $ avant de remonter de 1,8 % pour se situer à 0,405687 $. Bitcoin s’est ensuite redressé à son tour pour atteindre près de 23 500 dollars ; ainsi, les marchés ont peu à peu digéré les perspectives de nouvelles hausses de taux pour 2023, bien qu’à un rythme plus lent.
Les marchés des actions se sont comportés de manière similaire, le S&P 500 ayant remonté après une baisse initiale de 1 %. Le Nasdaq a pour sa part progressé de 1,9 % après une baisse initiale suite à l’annonce de la Fed.
Les données de l’emploi aux Etas-Unis
Avant l’annonce, Nick Timiraos, correspondant du Wall Street Journal pour la politique économique américaine, a estimé que certains membres influents du personnel de la Fed adopteraient une vision plus globale, ce plutôt que de se laisser influencer par le récent refroidissement des prix révélé par la baisse de l’indice des prix à la consommation et des dépenses de consommation personnelle en décembre 2022.
Cette approche, qui consiste à déterminer si l’économie fonctionne de manière supérieure ou inférieure à sa capacité, aurait mis l’accent sur le caractère étriqué du marché du travail américain, dont le taux de chômage est à son niveau le plus bas en 50 ans.
En effet, M. Powell a souligné qu‘il y a actuellement plus d’emplois que de travailleurs, et que la croissance des salaires est élevée. Une croissance des salaires plus élevée implique que les entreprises peuvent répercuter les gains salariaux sur les consommateurs, ce qui augmente le prix final des biens ou des services fournis.
Ainsi, si les salaires américains continuent de croître sans relâche, l’inflation restera élevée.
Après la pandémie, les modèles mathématiques tels que la courbe de Phillips, qui associe la hausse des salaires à une baisse du chômage en dessous d’un certain niveau, se sont révélés moins fiables, ce qui rend plus délicate la prédiction de l’efficacité du resserrement quantitatif.
En conséquence, la Fed devra probablement continuer à se fier aux données mensuelles sur l’emploi pour déterminer le rythme et l’agressivité des futures hausses.
Morale de l’histoire : la Fed fait la pluie et le beau temps sur les marchés, mais quand la pluie et quand le soleil ?
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