Comme la finance et la technologie, on associe souvent l’univers des cryptomonnaies à la gent masculine. A tel point, parmi les nombreuses hypothèses sur l’identité de Satoshi Nakamoto, que personne n’a jamais osé affirmer qu’une femme se révèle derrière ce personnage mystérieux. Il y a un apriori à catégoriser les femmes comme des personnes averses au risque ; s’il est vrai que les statistiques présentent un certain écart entre les deux genres, les exploits des femmes au cours de ces dernières années dans l’industrie crypto n’ont rien à envier à leurs homologues masculins.
Cryptomonnaies, les femmes en statistiques
Selon un rapport de la plateforme de recherche Triple A, les femmes représentent 37 % des investisseurs de cryptomonnaies au mois de novembre 2022 alors qu’en 2021, elles ne comptaient que pour 21 % sur la même période.
De plus, parmi celles qui ont investi, 70 % d’entre elles ont affirmé être des “holders”, ou “holdeuses”, ce qui signifie qu’elles ont effectué leur placement dans une optique de long terme. Encore plus intéressant: 40 % des femmes voient la crypto comme une option d’épargne alors que seulement 27,4 % des hommes investissent dans une logique d’épargne.
Une autre statistique intéressante avec les femmes investies dans la crypto : 50 % d’entre elles possèdent soit une licence ou un master. Pourtant – et c’est là une autre information révélatrice sur la disparité hommes-femmes – 75 % des investisseuses ont rapporté avoir un revenu annuel inférieur à 100 000 $. D’ailleurs, 21% d’entre elles affirment qu’elles gagnent moins de 24 000$ par an. Malgré le bear market, 50 % des détenteuses affirment que le cours du ₿ Bitcoin continuera à grimper dans les 5 années à venir.
Les femmes occupent 26,5 % des postes au niveau de la crypto sphère en 2022. Une statistique qui a baissé par rapport à l’année précédente où elles étaient 30 % dans le secteur. D’après les statistiques de Crunchbase, les femmes représentent moins de 5 % des personnes qui ont fondé des compagnies dans l’univers des cryptomonnaies.
Quelques accomplissements au féminin
Victoria Jansen est la première personne à avoir réalisé une transaction sur un ATM Bitcoin. En effet, le premier guichet automatique de Bitcoin a été lancé dans un café du centre-ville de Vancouver le 30 octobre 2013. La canadienne a utilisé la machine pour acheter un jeton BTC à 200 $.
Quant à Hi Ye, elle fait partie des personnes qui ont rejoint Changpeng Zhao pour créer l’exchange Binance. Depuis Août 2022, elle dirige Binance Labs, la branche capital-risque du courtier des cryptomonnaies. D’autres femmes ont d’ailleurs réussi reproduit l’exploit de Hi Ye : Berli Li ( Yield Guild Games), Francesca Hall ( Blockstream), Alameda Research ( Caroline Ellison) et Flori Marquez (BlockFi)
On peut également mentionner la sénatrice américaine de l’état Wyoming, ✊ Cynthia Lummis, qui est connue comme l’une des plus grandes défenseuses du Bitcoin au monde. En effet, Mme Lummis a toujours milité au congrès pour que ces collègues n’appliquent pas des lois trop dures pour l’univers des cryptomonnaies. En dehors de son rôle de défenseuse du Bitcoin, elle investit également sur l’actif. Des données on-chain montrent que l’élue républicaine a acheté ses premiers BTC à 300 $ en 2013.
On pouvait également mentionner les initiatives entreprises par Elisabeth Stark, Kathleen Breitman et Meltem Demirors mais on va indiquer leurs apports dans la section suivante.
Les figures féminines les plus notoires dans le monde
- Les femmes de la crypto n’ont pas toutes été du bon côté de la barrière. L’une des plus connues de toute l’industrie, 👮🏻♀️ Ruja Ignatova, est d’ailleurs célèbre pour ses mauvais agissements. Cette femme d’affaires bulgare a co-fondé OneCoin, un système ponzi qui a extorqué 4 milliards de dollars à des centaines de milliers utilisateurs de la crypto. Elle fait actuellement partie des 10 personnes les plus recherchées par le FBI.
- Sur un versant plus positif, Elisabeth Stark est la cofondatrice de Lightning Labs, une société qui pourvoit des solutions de Lightning Network. Stark est connue pour sa volonté et sa détermination à démocratiser la technologie de Lightning network afin de favoriser la réalisation de plus de paiements sur le réseau Bitcoin. Avant de s’adonner à la blockchain, Mme Stark était maître de conférence en technologie “pair à pair” à Yale et Stanford
- Kathleen Breitman fait partie des membres fondateurs de Dynamic Ledger Solutions, la société derrière la blockchain Tezos. Elle a travaillé chez R3 en tant que stratège senior. Elle a également été directrice de stratégie chez Digital Asset Holdings et a été consultante pour Accenture.
- Melmet Demirors est directrice de stratégie chez CoinShares et membre fondateur de Digital Currency Group. Elle est activement impliquée dans l’éducation et la promotion des crypto-monnaies et des technologies décentralisées.
On ne saurait présenter les figures notoires féminines sans y mentionner Claire Balva et Faustine Fleuret, deux personnalités qui ont joué un rôle important dans la vulgarisation des cryptomonnaies dans l’écosystème français – et que nous retrouvons d’ailleurs dans notre liste des femmes du web3 francophone. La première a cofondé Blockchain Partner, le premier cabinet de conseil cryptomonnaies en Français tandis que la seconde est l’actuelle présidente de l’ADAN (Association pour le développement des actifs numériques).
Morale de l’histoire : La crypto est l’avenir pour beaucoup, mais l’avenir est aussi féminin.
Avis de non-responsabilité
Avis de non-responsabilité : Conformément aux directives de The Trust Project, BeInCrypto s'engage à fournir des informations impartiales et transparentes. Cet article vise à fournir des informations exactes et pertinentes. Toutefois, nous invitons les lecteurs à vérifier les faits de leur propre chef et à consulter un professionnel avant de prendre une décision sur la base de ce contenu.