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Bitcoin peut-il survivre à l’apocalypse ?

4 mins
Par Josh Adams
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EN BREF

  • Bitcoin pourrait devenir la nouvelle monnaie mondiale en cas d’apocalypse.
  • Cependant, son rythme d’adoption est encore très bas, surtout dans les pays en développement.
  • Pourtant, le réseau Bitcoin est sécurisé, décentralisé et résistant à la censure.
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Peut-on utiliser Bitcoin en cas de guerre nucléaire, de pandémie meurtrière ou de cataclysme planétaire ? Réponses.

Effondrement du système financier, troisième guerre mondiale, catastrophes naturelles, pandémies plusieurs fois plus meurtrières que le Covid-19, rupture du système économique (dans le cas d’une invasion de Taïwan par la Chine, par exemple)…Les menaces qui planent sur notre monde sont aussi nombreuses que terrifiantes. Bitcoin peut-il survivre à tous ces scénarios ?

Bitcoin peut-il survivre à une guerre nucléaire ?

Pourrions-nous utiliser la plus grande cryptomonnaie au monde dans le cas d’une apocalypse ? Eh bien, tout dépend de votre définition du terme apocalypse. Mais pour faire court, la réponse est oui !

Le réseau Bitcoin est composé d’un grand nombre de nœuds (nodes). Le travail de chaque nœud consiste à vérifier des transactions et des blocs. Étant donné que Bitcoin est basé sur une blockchain immuable, il nécessite que chaque transaction ou bloc soit conforme aux règles du réseau.

nœuds bitcoin
Source : BitNodes

Si une transaction ou un bloc ne respecte pas ces règles, le nœud le rejettera, l’empêchant ainsi de s’enregistrer sur la blockchain.

La bonne nouvelle est que le réseau Bitcoin n’a besoin que de quelques nodes pour pouvoir fonctionner de manière efficace. Certes, dans le cas d’une guerre nucléaire, de grandes parties de la planète deviendraient inhabitables. Ainsi, il y a de fortes chances que la plupart des nodes Bitcoin soient définitivement hors ligne.

Un événement comme celui-ci pourrait également compliquer la validation des transactions et des blocs. De même, la baisse du nombre de nodes risque de rendre Bitcoin moins décentralisé et plus vulnérable à la manipulation. Néanmoins, le réseau pourrait très bien survivre.

Qu’en est-il d’Internet ?

Bitcoin n’aurait jamais vu le jour sans le Web, mais peut-il survivre à une coupure mondiale d’Internet ? Oui.

Depuis 2018, Blockstream utilise un réseau de satellites qui diffuse la blockchain Bitcoin dans le monde entier. Ainsi, il permet aux personnes n’ayant pas accès à Internet de recevoir des transactions validées et des blocs. Bien que le réseau soit entièrement gratuit, vous aurez besoin d’un ordinateur et d’une antenne pour y accéder.

De même, Blockstream ne couvre pas certaines régions, notamment une grande partie de la Sibérie, de l’Iran, de la péninsule arabique et du Caucase, une grande partie de l’ouest de la Russie, ainsi que certaines parties de l’Asie centrale et l’île de Madagascar.

blockstream
Source : Blockstream

Cela dit, vous pourrez également envoyer vos BTC via un réseau mobile. L’année dernière, le développeur sud-africain Kgothatso Ngako a lancé un nouveau service SMS appelé Machankura. Ce dernier permet aux utilisateurs de faire des transactions Bitcoin via leurs téléphones mobiles sans accéder à Internet.

En effet, Machankura utilise le réseau GSM pour permettre aux utilisateurs d’envoyer et de recevoir des BTC en composant un numéro et en saisissant un code PIN à cinq chiffres, créant ainsi une adresse Lightning. Cependant, il s’agit d’un service entièrement centralisé.

Utiliserons-nous Bitcoin?

Comme nous l’avons vu, Bitcoin peut survivre à une guerre nucléaire, mais cela ne signifie pas que nous allons tous l’utiliser.

Le premier problème est le rythme d’adoption actuel des cryptomonnaies. À en croire Glassnode, le nombre d’adresses Bitcoin actives (c’est-à-dire celles qui ont récemment envoyé ou reçu des fonds en BTC) a atteint près d’un 1 million en mars. Cela représente environ 0,0125 % de la population mondiale, ce qui reste extrêmement faible.

De même, TripleA estime que seulement 4,2 % de la population mondiale détient des cryptomonnaies. Même si nous supposons que 20 % de la population mondiale a déjà utilisé la crypto à un moment donné, le taux d’adoption reste très loin derrière celui des monnaies fiduciaires.

Ce manque d’adoption signifie que très peu de gens utilisent Bitcoin comme réserve de valeur ou moyen de paiement. Cela indique également que peu d’entreprises acceptent les paiements crypto. Au Vietnam, où près de 20 % de la population possède des cryptos, BTC peut remplacer les monnaies fiat si nécessaire. En revanche, au Royaume-Uni, où seulement 6 % des citoyens détiennent de la crypto, les chances d’utiliser Bitcoin en cas de catastrophe mondiale sont très faibles.

Pourquoi Bitcoin et pas une autre monnaie ?

Bien entendu, cette analyse suppose que le cataclysme ne tue pas la confiance des gens dans les monnaies fiduciaires. Une hypothèse farfelue, mais pas impossible. 

En effet, la possibilité que Bitcoin finisse par l’emporter sur les monnaies fiat ne doit pas être écartée. Grâce à l’algorithme SHA-256, qui crée un nombre incroyable de hachages, les chances de manipulation du réseau Bitcoin sont inférieures à 1 sur 115 quatuor vigintillions. Ce chiffre est supérieur au nombre d’atomes de l’univers tel que nous le connaissons. Par conséquent, Bitcoin est pratiquement impossible à pirater.

BTC fonctionne également sur un réseau décentralisé, c’est-à-dire, indépendant de toute autorité centrale ou gouvernementale. De même, il ne peut être censuré par aucun pays, gouvernement ou entreprise. Ainsi, la perte de confiance dans les institutions financières traditionnelles pourrait constituer une aubaine pour le premier crypto actif au monde.

Enfin, contrairement aux monnaies fiduciaires, l’offre de Bitcoin est limitée à 21 millions de pièces, ce qui signifie qu’il est à l’abri de l’inflation et de la dépréciation. Par conséquent, dans le cas d’une apocalypse ou d’une catastrophe planétaire, Bitcoin pourrait détrôner toutes les autres monnaies.

Morale de l’histoire : Bitcoin a déjà fait ses preuves, n’attendons pas l’apocalypse pour saisir son potentiel.

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Fatima-Zahra C
Diplômée de Toulouse Business School, Fatima-Zahra a entamé sa carrière en tant que consultante chez Deloitte, avant de se reconvertir dans la presse économique et fintech. En plus de son travail de journaliste, Fatima-Zahra a géré les relations presse de plusieurs cabinets d’avocats à Paris, Londres et Casablanca. Tombée sous le charme des cryptomonnaies en 2021, elle travaille actuellement en tant que traductrice chez BeInCrypto.
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