À en croire Chainalysis, de nombreux gouvernements auraient utilisé les cryptomonnaies pour échapper aux sanctions économiques. Certes, ce fléau ne date pas d’hier, mais il est en train de s’aggraver.
Selon la plateforme d’analyse blockchain, les gouvernements en question utilisent Binance et l’exchange iranien Nobitex. De même, la plupart de leurs transactions sont libellées en 🪙 TRON (TRX), ce qui leur permet de brouiller les pistes et de dissimuler leurs identités.
Cryptomonnaies, un allié de poids pour les gouvernements isolés ?
En novembre dernier, Reuters a accusé Binance d’avoir aidé des entreprises iraniennes à échanger 8 milliards de dollars. Ce, malgré les sanctions économiques imposées au pays.
Citant les données de Chainalysis, l’agence de presse a indiqué que Binance a reçu 8 milliards de dollars de la part de l’exchange iranien Nobitex. De plus, les trois quarts des transactions étaient libellées en TRX, une cryptomonnaie qui aide les utilisateurs à 👤 rester anonymes. Notons toutefois que Binance a récemment délisté Tron, dont le fondateur est poursuivi par la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis.
Les autres données compilées par Chainalysis et rapportées par Reuters sont alarmantes. L’année dernière, les transactions crypto illégales ont atteint un record historique de 20,1 milliards de dollars. Et selon Chainalysis, 44 % de ces transactions ont été effectuées par des gouvernements ou des organisations sanctionnés.
Malheureusement, la décentralisation et la confidentialité de la blockchain est une arme à double tranchant. Les chiffres de Chainalysis nous rappellent une fois de plus que les systèmes décentralisés peuvent être utilisés pour le bien comme pour le mal.
Réglementation crypto : les États-Unis passent à la vitesse supérieure
Bien évidemment, le gouvernement américain ne compte pas baisser les bras face à ce fléau. Récemment, les organismes de surveillance des États-Unis ont imposé des sanctions strictes à tous ceux qui ferment les yeux sur ce type de pratiques.
De même, l’US Office of Financial Asset Control (OFAC) ne cesse de rappeler les exchanges crypto à l’ordre. L’agence a également lancé un coup de filet contre les adresses crypto liées à des acteurs malveillants.
De son côté, le Royaume-Uni a introduit des textes de loi obligeant les 🏢 entreprises crypto à signaler toute violation des sanctions financières imposées par l’OFAC.
Existe-t-il des solutions ?
Selon le rapport de JD Supra, les dirigeants doivent revoir leurs approches. Ils doivent également trouver des moyens de lutter contre le blanchiment d’argent et les transactions illicites, sans pour autant nuire aux activités crypto.
Bien entendu, la réglementation des cryptomonnaies est loin d’être une tâche simple. En effet, les gouvernements doivent veiller à faire respecter les sanctions économiques, sans décentraliser la crypto ou tuer l’innovation.
Par exemple, l’interdiction de 🌪️ Tornado Cash par l’OFAC a impacté des personnes et des entreprises innocentes qui ne cherchaient qu’une seule chose : protéger leur confidentialité. À long terme, ce type de décisions risque d’entraver la croissance de l’industrie crypto.
La bonne nouvelle est que, selon Chainalysis, la plupart des plateformes crypto sont disposées à collaborer avec les autorités. En effet, les exchanges savent très bien que les gouvernements voyous ne font que ternir la réputation des cryptomonnaies.
Réglementer la crypto pour garantir le respect des sanctions économiques est une tâche complexe. Cependant, en favorisant la collaboration entre les gouvernements et les exchanges, les dirigeants peuvent empêcher les activités illégales, sans tuer l’industrie crypto.
Morale de l’histoire : l’avenir de la crypto dépendra de l’usage que nous en faisons.
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