La guerre en Ukraine semble être sur le point de basculer vers un autre secteur après les dégâts considérables subis sur le terrain. En effet, un hacker a attaqué des portefeuilles Bitcoin appartenant aux services de renseignement russes. Il a même transféré certains jetons à des organisations d’aide ukrainiennes.
Un hacker s’attaque aux portefeuilles Bitcoin de la Russie
Un rapport de Chainalysis, qui a depuis été supprimé, a révélé qu’entre le 12 février 2022 et le 14 mars 2022, un utilisateur non identifié a eu accès à près de 1 000 wallets Bitcoin. Ces derniers appartiendraient aux services de sécurité russes. Le hacker a visé les 300 000 dollars en Bitcoin de ces portefeuilles en utilisant la fonction OP_RETURN.
Selon Chainalysis, la fonctionnalité OP_RETURN permet à un utilisateur d’invalider une transaction sur la blockchain de Bitcoin. Elle peut également être utilisée de manière occasionnelle pour transmettre des informations supplémentaires nécessaires à l’envoi de transactions. Cela implique que les transactions brûlées peuvent également diffuser et conserver de manière permanente des messages ajoutés sur la blockchain.
Après avoir invalidé certaines des transactions liées aux services de renseignement russes, le hacker aurait également transféré certains jetons Bitcoin à des fonds de soutien crypto ukrainiens. “Aidez l’Ukraine avec l’argent du GRU Khakir“, a lancé le hacker dans son message utilisant la fonctionnalité OP_RETURN.
Le GRU est l’agence de renseignement militaire étrangère de la Russie.
Ces portefeuilles appartenaient-ils à la Russie ?
Le pirate n’a présenté aucune preuve concrète pour établir le lien entre les portefeuilles Bitcoin et les services de renseignement russes. Cependant, Chainalysis a révélé qu’au moins trois des adresses avaient été précédemment associées à la Russie par des tiers. Ainsi, deux d’entre elles étaient impliquées dans l’attaque Solarwinds. Tandis que la troisième aurait financé des serveurs utilisés pour la campagne de désinformation menée par la Russie lors des élections de 2016.
“Le fait que les messages OP_RETURN semblent être exacts pour trois des adresses, cela donne de la crédibilité aux affirmations faites à l’encontre des autres adresses“, souligne la firme d’analyse de données on-chain.
Enfin, des experts en cybersécurité vont même plus loin. Ils affirment que le hack pourrait avoir été perpétré par un ancien ou actuel employé des services de renseignement russes.
Morale de l’histoire : On peut gagner une bataille pas une guerre. Il est clair que l’Ukraine a porté le premier coup dans le front Bitcoin.
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