Rien n’empêche les banques américaines de saisir l’argent déposé directement sur un compte chéquier si le client a d’importantes dettes.
Depuis la semaine dernière, les citoyens américains voient enfin apparaître sur leur compte bancaire leurs allocations au chômage de l’act CARES du congrès. Ce processus est devenu possible grâce à la coopération des banques, qui sont directement reliées aux personnes éligibles.
Pourtant, certaines de ces banques pourraient maintenant penser que cela leur octroie le droit de s’attabler à la collecte de dettes au nom des créditeurs concernés.
Les banques pourraient-elles retenir les allocations ?
Bien que pour l’instant, aucune banque n’ait retenu de fonds de l’acte CARES, rien ne les en empêche légalement. Selon le journal The American Prospect, le congrès américain n’a pas exclu ces paiements de la collecte de dettes privées [The American Prospect]. Cela signifie donc que les banque peuvent tout à fait transférer ces paiements du compte de leurs clients à leurs créditeurs. Si une personne a reçu un prêt non remboursé ou présente toujours des frais en attente de paiement, sa banque a le droit de saisir ses fonds pour son propre usage. Lauren Saunders, le directeur associé du centre national du droit des consommateurs, s’est exprimé à ce sujet :À une époque où les gens s’inquiètent de pouvoir acheter à manger, l’idée que quiconque puisse saisir leur paiement de 1 200$ est épouvantable, d’autant plus s’il s’agit de la banque à laquelle ils confient leur argent.Pour l’heure, il reste pourtant peu probable qu’une banque choisisse de saisir ces fonds, sachant que cela génèrerait une très mauvaise publicité. Le risque perdure toujours, cela dit, qu’elles prennent pour proie les plus pauvres, et les personnes endettées qui ont besoin de cet argent plus que quiconque.
Pas d’intermédiaire
Les américains n’ont d’autres choix que de faire confiance à leurs banques, et espérer qu’elles ne retiennent pas l’argent que le gouvernement leur a versé. Pourtant, elles ne devraient pas détenir ce pouvoir d’intermédiaire entre le gouvernement et la population. C’est là la philosophie même des cryptomonnaies : laisser les gens être leur propre banque. BeInCrypto a publié de nombreux rapports au sujet de banques ayant restreint l’accessibilité à l’argent déposé dans leurs locaux. Le mois dernier, plusieurs succursales new-yorkaises se sont retrouvées à court d’espèces en plein vent de panique dû au coronavirus. Aujourd’hui encore, les médias américains demandent toujours à la population de ne pas aller dans les extrêmes ni retirer leurs fonds de leur banque. Cela dit, et les adeptes des cryptomonnaies le savent bien, les banques ne sont pas que le simple lieu où notre argent est stocké. Elles se servent en effet de nos fonds comme inversions et font du profit sans s’assurer de garder à disposition tout l’argent déposé. En résumé, le simple fait que les banques puissent s’emparer de l’argent d’une personne au nom d’un créditeur illustre parfaitement la nécessité de décentraliser le monde des finances. Il s’agit là d’un argument sur le besoin de priver les banques de leur souveraineté monétaire. Images gracieusement fournies par Shutterstock, Trading View et Twitter.
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Anton Lucian
Raised in the U.S, Lucian graduated with a BA in economic history. An accomplished freelance journalist, he specializes in writing about the cryptocurrency space and the digital '4th industrial revolution' we find ourselves in.
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