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La Banque nationale suisse s’apprête à lancer une CBDC interbancaire

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Mis à jour par Célia Simon
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EN BREF

  • La Banque nationale suisse s’apprête à lancer une CBDC interbancaire.
  • Contrairement aux CBDC de détail, les CBDC interbancaires ne sont pas destinées au grand public.
  • Comme à l’accoutumée, la Suisse semble suivre une approche différente des autres pays européens.
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Le gouverneur de la Banque nationale suisse (BNS) a annoncé lundi le lancement d’un projet pilote de CBDC interbancaire.

Contrairement aux CBDC de détail, les CBDC interbancaires ne sont pas destinées au grand public. Elles sont plutôt réservées aux 🏦banques et aux transactions interbancaires.

“Une monnaie réelle”, selon le président de la BNS

“Ceci n’est pas une simple expérience. Il s’agira d’une monnaie réelle équivalente aux réserves bancaires. L’objectif est de tester des transactions réelles avec les acteurs du marché”, a révélé le gouverneur de la Banque nationale suisse lors de la conférence Point Zero Forum à Zurich.

Néanmoins, le banquier central n’écarte pas la possibilité de suspendre le projet à l’avenir. “Nous n’excluons pas la possibilité de ne jamais introduire une CBDC de détail, mais nous restons un peu prudents pour le moment”, a-t-il souligné.

Alors que le système financier mondial évolue à la vitesse grand V, la Suisse préfère suivre sa propre voie. En effet, le pays n’a jamais fait partie de l’Union Européenne et n’a jamais utilisé l’euro. 

En janvier 2021, la Suisse a breveté des termes tels que “franc électronique” et “franc suisse numérique”. Cependant, l’élite financière du pays sait depuis 2020 que l’accent sera mis sur une CBDC interbancaire.

La course aux CBDC se poursuit

Contrairement au Royaume-Uni et à l’UE qui ont opté pour des CBDC de détail, la Suisse préfère se focaliser sur les transactions interbancaires. Un choix certes différent, mais fidèle à l’image de la Suisse, qui se présente depuis longtemps comme un hub mondial de services financiers.

Cependant, la part du PIB représentée par le secteur des services financiers et de l’assurance est en baisse depuis plusieurs années. En effet, le secteur ne représentait que 9% du PIB total du pays en 2022 (contre 10 % en 2011).

Plus tôt cette année, la 🏢 Banque centrale européenne (BCE) a fait marche arrière sur son projet d’euro numérique programmable.

Lors d’une visioconférence avec un homme russe qui se faisait passer pour le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy, Christine Lagarde, la présidente de la BCE, a déclaré qu’il y aurait un “contrôle limité” sur la façon dont les CBDC seraient dépensées.

Cependant, un porte-parole de la BCE a déclaré plus tard à BeInCrypto que les CBDC ne seront pas toutes des monnaies programmables.

Morale de l’histoire : Lorsqu’il s’agit d’argent, la Suisse n’en fait qu’à sa tête.

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Fatima-Zahra C
Diplômée de Toulouse Business School, Fatima-Zahra a entamé sa carrière en tant que consultante chez Deloitte, avant de se reconvertir dans la presse économique et fintech. En plus de son travail de journaliste, Fatima-Zahra a géré les relations presse de plusieurs cabinets d’avocats à Paris, Londres et Casablanca. Tombée sous le charme des cryptomonnaies en 2021, elle a travaillé en tant que traductrice chez BeInCrypto de 2021 à 2023. Ses sujets d’expertise : Cryptomonnaies, Finance...
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