Lancé dans la nuit du 5 au 6 juillet, le réseau social Threads de Meta a déjà franchi la barre des 25 millions d’utilisateurs. De quoi donner froid dans le dos à Twitter, qui peine depuis plusieurs mois à fidéliser ses utilisateurs.
Alors que Meta est en pleine bataille juridique avec les tribunaux européens, son action a grimpé de 2% suite au lancement du réseau social Threads.
Une nouvelle vie pour Meta ?
Avec son nouveau réseau social, Mark Zuckerberg rivalise directement avec Twitter, l’application rachetée il y a quelques mois par Elon Musk. Quelques heures après le lancement de Threads, l’action Meta a atteint 295 $, son plus haut niveau depuis dix-huit mois.
Notons par ailleurs que Meta vient tout juste d’être épinglé par un tribunal européen pour “pratiques anticoncurrentielles”.
Dans un communiqué publié ce mercredi, l’entreprise californienne a dévoilé les fonctionnalités de sa nouvelle pépite. Il s’agit en effet d’une application de micro-blogging similaire à Twitter où les utilisateurs peuvent mener des discussions publiques. Autre point important, les utilisateurs d’Instagram peuvent utiliser Threads sans changer de compte.
Parmi les fonctionnalités de l’application, on peut citer : la possibilité de suivre des comptes, commenter des applications et publier des messages. Notons toutefois que les messages ne doivent pas dépasser 500 caractères (contre 280 caractère sur Twitter), mais ils peuvent contenir des liens, des images et des vidéos d’une durée maximale de cinq minutes.
Vers un réseau social interconnecté ?
Threads vise également à renforcer l’interopérabilité avec d’autres réseaux sociaux via le protocole ActivityPub. Créé par le World Wide Web Consortium (W3C), ActivityPub est un protocole de communication open source qui permet la création et la suppression de contenu sur le 🌐 Web.
Ainsi, la nouvelle app de Meta pourra communiquer avec toutes les autres applications compatibles avec le protocole, y compris 💪 Mastodon et WordPress.
Cette interopérabilité permettra donc aux utilisateurs de Threads de transférer facilement du contenu vers d’autres plateformes. Une fonctionnalité que Twitter peine encore à mettre en place.
“Les avantages des protocoles de réseaux sociaux ouverts vont bien au-delà de la façon dont les gens peuvent se connecter. Les développeurs ont désormais la possibilité de créer de nouveaux types de fonctionnalités et d’expériences utilisateur qui peuvent facilement se connecter à d’autres réseaux sociaux ouverts, accélérant ainsi le rythme de l’innovation et de l’expérimentation”.
Extrait de la déclaration de Meta
Le fait que chaque application compatible puisse définir ses propres normes communautaires et directives de modération de contenu constitue également un point très important. En effet, la stratégie décentralisée de Meta est similaire aux protocoles régissant les e-mails et le Web.
Twitter est-il en train de tirer sa révérence ?
Depuis que Elon Musk a pris les rênes de Twitter, de nombreuses personnalités éminentes ont quitté la plateforme. Comme rapporté par TweetDeck, le réseau social a même limité le nombre de tweets auxquels les utilisateurs peuvent accéder. De même, les pannes récurrentes de Twitter ont fait fuir certains de ses utilisateurs les plus fidèles.
Pour le moment, l’application Threads de Meta est disponible dans 100 pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Inde. Cependant, le géant de la Silicon Valley a décidé de l’interdire aux utilisateurs issus de l’UE. Ce, en raison de la nouvelle loi européenne relative aux marchés numériques.
Plutôt que de se plier aux codes des législateurs européens en matière de protection des données personnelles, Meta a préféré prendre du recul. Cela dit, l’entreprise californienne prévoit de se lancer en Europe dans les prochains mois.
Notons par ailleurs que Threads a franchi la barre des 25 millions d’utilisateurs en seulement 12 heures après son lancement. Et pour le moment, tout porte à croire que ce n’est que le début d’une belle success story pour Mark Zuckerberg.
Morale de l’histoire : Les malheurs d’Elon Musk font le bonheur de Mark Zuckerberg.
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