L’Argentine, la Turquie et le Nigéria partagent trois caractéristiques essentielles : une inflation élevée, une dépréciation de leur monnaie nationale, et une tendance de la population à se tourner vers le Bitcoin comme refuge financier.
Vers un ATH pour le BTC dans ces trois pays
Il est vrai que le prix du Bitcoin a réussi à dépasser les 35 000 dollars, mais il reste encore loin de son plus haut historique de novembre 2021, qui était d’environ 69 000 dollars. Cependant, quelque chose de surprenant s’est produit les 23 et 24 octobre, comme l’a rapporté un utilisateur de X Miles Deutscher. En effet, la valeur d’achat d’un seul Bitcoin a atteint des sommets historiques par rapport au peso argentin, au naira nigérian et à la lire turque.
Ce constat se confirme même le vendredi. Au moment de la rédaction de cet article, le BTC se négocie à 961 704,12 TRY, ce qui constitue un nouveau record par rapport à la monnaie turque. La situation est similaire pour le peso argentin, qui s’échange à 11 884 542,24 ARS. Au Nigeria, le Bitcoin s’échange actuellement contre 26 815 103,85 nairas.
Cette montée en flèche du prix du Bitcoin dans ces pays peut expliquer l’augmentation de l’inflation et la dépréciation excessive de leur monnaie locale. Selon les données du FMI, l’inflation atteint respectivement 122% en Argentine, 51% en Turquie et 25% au Nigeria sur une base annuelle. En même temps, le peso argentin, la lire turque et le naira ont perdu respectivement 98,50%, 50,69 % et 65 % de leur valeur par rapport au dollar.
Leur population réclame le Bitcoin
Face à cette situation insoutenable, les citoyens turcs, nigérians et argentins semblent trouver une issue dans l’adoption du Bitcoin et d’autres cryptomonnaies. Selon un rapport récent de Chainalysis, le Nigeria se positionne comme le deuxième pays le plus actif, après l’Inde, en ce qui concerne la participation des utilisateurs aux finances décentralisées. De leur côté, la Turquie se classe douzième et l’Argentine quinzième dans ce classement.
Le Bitcoin est devenu un acteur central dans le paysage politique argentin. Au second tour, le ministre des Finances, Sergio Massa, affrontera finalement Javier Milei, un autoproclamé anarcho-capitaliste et un fervent défenseur du Bitcoin.
Milei considère le Bitcoin comme un moyen de restaurer le contrôle de la monnaie entre les mains du secteur privé, une perspective qui suscite l’intérêt de nombreux membres de la communauté des cryptomonnaies. De plus, Milei critique ouvertement la banque centrale argentine, qu’il qualifie de véritable “scandale”.
Morale de l’histoire : Les pays émergents ont la solution contre l’inflation mais attention à la volatilité du Bitcoin
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