D’après le quotidien Wall Street, WeWork n’a pas pu payer les intérêts à ses créanciers le 2 octobre dernier. Face à cette situation, l’entreprise a signé un accord pour prolonger de sept jours supplémentaires le délai de remboursement initial de 30 jours. Passé ce délai, WeWork sera immédiatement en situation de “défaut de paiement”.
Alors que WeWork prépare sa faillite, les crypto nomads pourraient se tourner vers d’autres entreprises de coworking. Interrogé par Wall Street Journal, l’entreprise a refusé de commenter les “spéculations” sur sa faillite. Cela dit, quatre nouveaux administrateurs devraient entamer les négociations avec les créanciers afin d’éviter la faillite.
WeWork : de la gloire au caniveau
Face à la difficulté de la situation, le prince déchu du coworking a commencé à négocier de nouveaux contrats de location avec ses partenaires. Rien qu’au cours des six premiers mois de l’année, l’entreprise a dépensé 530 millions de dollars. D’après son bilan, ses réserves totales s’élèveraient actuellement à 205 millions de dollars.
WeWork permet aux travailleurs à distance et aux digital nomads de louer plus de 700 espaces de travail dans 39 pays. En 2019, son ancien PDG, Adam Neumann, a été poussé à la démission par les investisseurs. Ce, en raison de ses pratiques de gestion imprudentes et peu orthodoxes.
À son apogée, la société a levé des milliards de dollars auprès des capital-risqueurs les plus prestigieux au monde. Mais d’après son nouveau PDG, David Tolley, WeWork doit “redimensionner” ses contrats de location en fonction de l’évolution du marché de l’immobilier professionnel. Malheureusement, l’entreprise a dépensé sans compter dans les contrats de location, ce qui lui a valu de lourdes pertes.
Évidemment, la valorisation de l’entreprise a explosé pendant la pandémie du Covid-19. À l’époque, de nombreuses entreprises avaient proposé à leurs employés de se réunir dans les locaux de WeWork. Néanmoins, les dépenses démesurées du géant du coworking l’ont mené tout droit au bord du gouffre.
Jane Sydenham, directrice des investissements chez Rathbones, a déclaré à BBC que WeWork était “une excellente idée” à ses débuts.
“Mais, je pense que WeWork a emprunté trop d’argent et acheté trop de locaux. De même, ils n’ont pas vraiment mis en place tous les mécanismes de vérification et tous les contrôles qu’une entreprise doit avoir”, a-t-elle souligné.
Une opportunité pour les concurrents ?
Alors que WeWork est au bord de la faillite, ses concurrents proposent des offres de plus en plus alléchantes aux digital nomads.
IWG plc (anciennement appelé Regus) propose à ses clients des espaces de travail flexibles depuis 1989. L’entreprise possède des espaces de coworking dans plus de 100 pays, dont le Portugal, qui a attiré une vaste communauté de développeurs décentralisés. Par ailleurs, Lisbonne a récemment été désignée comme le premier hub crypto au monde.
De même, le campus Coworking and Coliving, qui est basé à Malte, offre aux digital nomads des salles de réunion, des logements et des bureaux privés 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. De son côté, Paper Hub, qui est situé à Prague, la capitale de la République tchèque, n’accepte que les paiements crypto pour ses espaces de travail à distance.
Morale de l’histoire : Pour les digital nomads, toutes les raisons sont bonnes pour explorer de nouveaux horizons.
Avis de non-responsabilité
Avis de non-responsabilité : Conformément aux directives de The Trust Project, BeInCrypto s'engage à fournir des informations impartiales et transparentes. Cet article vise à fournir des informations exactes et pertinentes. Toutefois, nous invitons les lecteurs à vérifier les faits de leur propre chef et à consulter un professionnel avant de prendre une décision sur la base de ce contenu.