Depuis l’année dernière, le trading des versions synthétiques de Tesla, Apple, Amazon et d’autres actions et ETF, a commencé à gagner en popularité au sein des projets de finance décentralisée (DeFi) tels que Mirror Protocol et Synthetix.
Ces tokens sont conçus pour refléter les prix des titres qu’ils suivent sans recours à l’achat ou à la vente des actions et ETF en question. Jusqu’à présent, les volumes de ces jetons ne représentent qu’une proportion minime de ceux des bourses réglementées.
Les analystes de Wall Street se sont interrogés pendant de longues années sur la possibilité de transformer le marché boursier en blockchain. Aujourd’hui, les projets DeFi ont franchi le pas et construisent désormais des versions synthétiques des actions les plus populaires sur le marché.
Le pouvoir de la DeFi
Selon Do Kown, co-fondateur et PDG de Terraform Labs, l’entreprise sud-coréenne à l’origine du Mirror Protocol, les penchants antisystème du monde de la cryptomonnaie ont, en quelque sorte, contribué à cette mutation du marché boursier.
“La DeFi est tellement puissante pour ouvrir les systèmes financiers aux personnes défavorisées dans le monde entier”, a-t-il affirmé, précisant que “attendre que des cadres réglementaires fragmentés voient le jour avant d’innover est contre-intuitif”.
Que ce soit pour Do Kown ou pour d’autres partisans de ces actifs synthétiques, “les règles et les nombreuses barrières du monde financier sont là pour être brisées. Ces actifs numériques peuvent en effet ouvrir la porte à des opportunités de création de richesse actuellement réservées aux catégories les plus privilégiées”, a affirmé le chef d’entreprise sud-coréen.
En plus de pouvoir échanger ses actifs de manière anonyme 24 heures sur 24, sept jours sur sept et partout dans le monde, leurs utilisateurs sont complètement exemptés des contrôles de capitaux tels que les procédures de connaissance client (Know-Your-Customer) et d’autres obstacles imposés par le système financier traditionnel.
Une surveillance encore plus accrue
Actuellement, tous les projecteurs sont tournés vers les actifs synthétiques et les projets DeFi.
Après avoir rencontré des problèmes réglementaires dans plusieurs pays, Binance a récemment attiré l’attention de l’Autorité fédérale allemande de supervision financière (BaFin) en mettant à disposition de ses utilisateurs, des dérivés synthétiques dépendant de la performance des actions de plusieurs grandes sociétés américaines et soutenus par leurs actions réelles.
Selon la BaFin, Binance a peut-être enfreint les règles sur les valeurs mobilières lors de l’émission de ces actions symboliques.
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