Le marché européen de la finance décentralisée (DeFi) s’est épanoui cette année, tandis qu’outre-Atlantique, les législateurs cherchent à réprimer ce secteur.
Les recherches menées par Dove Metrics sur la scène européenne de la DeFi révèlent que les choses semblent encore saines malgré le recul du marché et la pression réglementaire accrue.
Un rapport du 27 juillet indique que 56 équipes européennes de DeFi ont levé 282 millions de dollars de fonds, ce qui représente environ 20 % du total mondial des levées de fonds de DeFi. Il ajoute que le stablecoin Stasis adossé à l’euro, l’EURS, a également pris de l’ampleur cette année avec un doublement de l’offre au cours des deux derniers mois, pour atteindre 88,6 millions au 29 juillet (d’une valeur d’environ 105 M$).
“Désormais, l’Europe tente de se positionner comme une plaque tournante de la cryptomonnaie, portée par des réussites comme Argent, Aave, Centrifuge et Nexus Mutual.”
Les investissements affluent dans les startups DeFi
Citant des exemples de startups européennes de crypto et de blockchain, la recherche a révélé que le Royaume-Uni mène la charge pour les levées de fonds, avec 45 % du total européen au premier semestre de l’année.
Les tours de financement, remarquables jusqu’à présent cette année; comprennent la plateforme de commerce synthétique Beyond Finance qui a levé 7,5 M$ en mars. La plateforme DeFi Gro, basée à Londres, a clôturé fin mars un tour de table de 7,1 M$ mené par les géants du capital-risque Galaxy Digital et Framework Ventures.
Comme l’a rapporté BeInCrypto, Element Finance a levé 4,4 M$ en avril dans le but d’apporter des liquidités à taux fixe à la DeFi. Liquity a levé 6 M$ en série A pour offrir des mécanismes d’emprunt décentralisés alternatifs. Son token natif LQTY a bondi de 900 % lorsque le protocole a été lancé sur le réseau principal en avril.
Le rapport ajoute que les infrastructures telles que les couches de liquidité et les ponts d’actifs du monde réel représentent 58 % du total des financements européens reçus. Les prêts et les emprunts ainsi que les entreprises liées au trading arrivent en deuxième et troisième position, avec respectivement 12 % et 9,7 %.
Quatre pays ont représenté plus de 75 % du nombre total de fonds européens DeFi : le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France et la Suisse.
Pendant ce temps, aux États-Unis
La réglementation se resserre aux États-Unis, où DeFi et les stablecoins figurent en bonne place dans l’agenda des législateurs financiers. Des sénateurs américains tels qu’Elizabeth Warren réclament à cor et à cri que l’on sévisse contre ce secteur.
Lors d’une audience du 27 juillet de la commission bancaire du Sénat, la sénatrice démocrate a continué à fustiger les actifs numériques, proclamant que “plus le marché des cryptomonnaies se développe, plus les risques pour notre stabilité financière et notre économie augmentent“.
Elle a ajouté que laisser le système financier américain au bon vouloir de banquiers géants serait préférable à un “groupe ombrageux et sans visage de super-codeurs et de mineurs.”
Entre-temps, la secrétaire au Trésor Janet Yellen a participé mardi à une réunion à huis clos avec des législateurs financiers pour discuter, entre autres, des réserves de Tether.
L’Europe n’a pas manqué de pression réglementaire, avec la proposition d’une loi qui rendrait les transactions en cryptomonnaies transparentes et traçables le 20 juillet.
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