Dans moins de deux semaines, la SEC va devoir se prononcer sur le statut des airdrops crypto et les choses semblent loin d’être gagnées.
La SEC, future menace des airdrops crypto ?
En dépit de la victoire partielle de Ripple, la SEC américaine n’en a pas fini avec la crypto. Après avoir ordonné à la plateforme de trading eToro de délister des jetons, celle-ci va devoir s’attaquer à la problématique des airdrops crypto.
Pour l’instant, le statut de ces derniers est encore flou. Pourtant, la majorité des altcoins distribués par les projets crypto seraient en ce moment assimilables à des sécurités. Ce, du moins, selon l’interprétation du Test de Howey faite par le régulateur.
Pour aller plus loin : Test de Howey : de quoi s’agit-il ?
C’est pourquoi les législateurs Tom Emmer et Patrick McHenry demandent à la SEC de trancher sur la question avant la fin du mois. Ils rappellent que les airdrops sont gratuits et jouent sur la participation, tout comme n’importe quel autre programme de fidélité aux Etats-Unis. Ils sont également décentralisés, ce qui les sort normalement du cadre des sécurités.
The future of the peer-to-peer digital economy cannot be left to the authoritarian whims of @GaryGensler.
— Tom Emmer (@GOPMajorityWhip) September 17, 2024
Today, @PatrickMcHenry and I are requesting answers from the SEC on their position that airdrops are securities transactions. pic.twitter.com/UFm7ymdEaj
Les initiateurs de cette démarche espèrent clarifier les choses et permettre aux Etats-Unis de ne pas être en retard sur la question. Il existe toutefois une possibilité que Gary Gensler et ses acolytes répondent par la négative et lancent un grand coup de filet sur les distributions du moment.
Le régulateur a d’autres cibles dans le viseur
Les airdrops crypto attendent leur sentence, d’autres l’apprennent. La SEC vient d’intenter un procès à trois individus et cinq entreprises pour avoir organisé des escroqueries de type “pig butchering”. Celles-ci incluent d’entamer une relation virtuelle avec les victimes puis de les convaincre d’investir dans de fausses plateformes crypto avant de s’enfuir avec les fonds.
Il s’agit de la toute première mesure de ce type effectuée par le régulateur. La crypto sphère s’accordera sans doute pour dire que celui-ci a enfin retrouvé la raison et entame le travail qu’il aurait dû faire depuis longtemps. Il aura toutefois des efforts à produire face aux arnaques de ce type qui ont augmenté de 85 fois depuis 2020 !
La morale de l’histoire : la parole de la SEC est l’ombre de son action.
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