Vivek Ramaswamy a démissionné de son poste de co-leader du Département de l’Efficacité Gouvernementale (D.O.G.E), une initiative controversée dirigée par Elon Musk et soutenue par le nouveau président américain Donald Trump.
Le départ de Ramaswamy de D.O.G.E tombe alors que de plus en plus d’éléments suggèrent qu’il annoncera sa candidature au poste de gouverneur de l’Ohio.
Le co-directeur du D.O.G.E quitte le navire
Initialement nommé pour co-diriger D.O.G.E aux côtés d’Elon Musk, Ramaswamy a finalement cité des projets dans l’Ohio et une intention maintenue de soutenir les projets de Donald Trump.
« C’était un honneur pour moi de contribuer à la création de DOGE. Je suis convaincu qu’Elon et son équipe réussiront à rationaliser le gouvernement. J’aurai plus à dire très bientôt sur mes projets futurs dans l’Ohio », a-t-il écrit dans un post sur X.
Le journaliste politique national Taylor Popielarz a confirmé par le biais de sources intermédiaires que les ambitions de Ramaswamy pour le poste de gouverneur nécessitaient son départ de D.O.G.E. Citant un porte-parole de la Transition Trump-Vance, Anna Kelly, Popielarz a ainsi révélé les plans de Ramaswamy pour poursuivre un rôle de fonctionnaire élu.
« Une source familière me confirme que Ramaswamy ne fait plus partie du D.O.G.E. car il annonce sa candidature au poste de gouverneur de l’Ohio au début de la semaine prochaine. « Il est devenu clair qu’il ne pouvait pas faire campagne et diriger le DOGE en même temps », a déclaré Popielarz.
Ramaswamy n’a pas entièrement nié ces spéculations. Cependant, son départ ne serait pas entièrement volontaire. En effet, selon Politico, Elon Musk se montrait de plus en plus mécontent de Ramaswamy, les tensions entre les deux dirigeants s’étant intensifiées après un post controversé sur X en décembre.
Dans ce post, Vivek Ramaswamy a critiqué la culture de travail américaine, suggérant que les entreprises technologiques embauchent des travailleurs étrangers en raison d’une culture qui « vénère la médiocrité plutôt que l’excellence ». Cela, couplé à son intérêt croissant pour la politique de l’Ohio, aurait conduit Musk à insister pour son éviction.
« Tout le monde voulait qu’il parte. Ils voulaient qu’il parte avant le tweet — mais l’ont mis à la porte quand celui-ci est sorti », a rapporté Politico, citant un stratège républicain proche de Trump.
En parallèle, Trump a tenu à mentionner le D.O.G.E lors de son discours d’investiture ce lundi 20 janvier. De même, lors de la cérémonie d’investiture de Trump, Elon Musk a déclaré qu’il entendait emmener le D.O.G.E. sur Mars, jouant d’emblée avec le sentiment du cours de Dogecoin.
« Nous allons emmener DOGE sur Mars », a plaisanté Musk.
L’agence DOGE a été conçue dans l’optique de réduire les dépenses fédérales par des coupes budgétaires et des licenciements massifs. Des figures clés de l’industrie crypto, notamment le PDG de Coinbase Brian Armstrong et le co-fondateur de Gemini Cameron Winklevoss, avaient exprimé un vigoureux soutien pour le D.O.G.E nouvellement établi.
La mise en avant de D.O.G.E par Trump et Musk a également provoqué une hausse temporaire du cours de Dogecoin. Cependant, la valeur du meme coin a finalement subi une brusque correction, chutant de plus de 7 %, alors que la nouvelle du départ de Ramaswamy se répandait.
L’initiative du D.O.G.E a également fait face à une considérable opposition. En effet, selon le Washington Post, des groupes de défense des consommateurs comme Public Citizen et le cabinet d’avocats d’intérêt public National Security Counselors ont déposé des plaintes contre D.O.G.E. quelques minutes seulement après l’entrée en fonction de Trump.
Selon les allégations des plaintes, des violations de la loi sur les comités consultatifs fédéraux auraient eu lieu. Les critiques soutiennent par ailleurs que l’initiative permet à des individus privés comme Musk de prendre des décisions gouvernementales sans transparence ou supervision suffisante.
Morale de l’histoire : Un D.O.G.E. en berne déprime l’autre DOGE.
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