Le nouveau président américain Donald Trump a gracié Ross Ulbricht ce mardi 21 janvier, mettant fin à la double peine de réclusion à perpétuité que purgeait le fondateur de Silk Road.
Ulbricht, âgé de 40 ans, a été condamné pour avoir créé et exploité le marché en ligne Silk Road, où des biens et services illégaux étaient vendus en utilisant Bitcoin, générant plus de 200 millions de dollars en transactions.
Ross Ulbricht enfin libre après plus de dix ans d’emprisonnement
Cette décision a donc respecté la promesse de campagne de Trump de libérer Ulbricht, dont le cas s’était fait emblématique dans les mondes juridique et crypto. En effet, son arrestation en 2013 a marqué l’une des premières grandes poursuites impliquant l’utilisation émergente de la crypto-monnaie pour des activités illicites.
La plateforme Silk Road a opéré entre 2011 et 2013 et a accueilli plus de 100 000 utilisateurs engagés dans la vente de drogues et services illégaux, d’une valeur d’environ 214 millions de dollars.
« J’ai appelé la mère de Ross William Ulbricht pour lui faire savoir qu’en son honneur et celui du Mouvement Libertarien, qui m’a soutenu si fortement, cela a été un plaisir pour moi de signer une grâce totale et inconditionnelle de son fils, Ross. Il a été condamné à deux peines de réclusion à perpétuité, plus 40 ans. Ridicule, » a déclaré le président américain Donald Trump.
Le FBI a démantelé le marché en 2013 et saisi 69 370 BTC, qui valent maintenant plus de 6 milliards de dollars. Le mois dernier, l’administration Biden a autorisé la vente de ces Bitcoins avant de quitter ses fonctions.
Trump avait précédemment annoncé son intention de commuer la peine d’Ulbricht lors d’un discours à la Convention nationale libertarienne en mai.
Le Parti libertarien avait longtemps plaidé pour sa libération, qualifiant l’affaire d’un abus de pouvoir gouvernemental en plus de l’utiliser comme exemple dans leur campagne pour la réforme de la politique en matière de drogues.
« Ulbricht a été condamné à deux peines de réclusion à perpétuité, plus 40 ans, une peine pire que celle des pires vendeurs de drogue sur le site » a écrit Collin Rugg.
La célèbre plateforme de prédictions Polymarket avait estimé à 93 % de chances que Trump accorderait la grâce présidentielle à Ulbricht dans les 100 premiers jours de son mandat. Cette prédiction s’est finalement réalisée après deux jours.
Il y existait notamment des spéculations selon lesquelles Trump pourrait utiliser les BTC confisqués pour établir une réserve nationale de Bitcoin. Cependant, ces actifs ont déjà été liquidés sous l’administration Biden.
Une peine trop sévère ?
En 2022, BeInCrypto s’est entretenu avec la mère de Ross, Lyn Ulbricht, qui a offert un récit honnête du parcours de son fils.
Lyn a en effet mentionné qu’elle ne cautionne pas les actions de son fils et pense que Ross Ulbricht mérite une punition. Cependant, comme c’est le cas de la majorité de la communauté, elle était affectée par la sévérité et la longueur de la peine.
« Il veut résoudre des problèmes et contribuer à un monde meilleur, ce qui est en grande partie pourquoi il aime Bitcoin, car il permet la prospérité aux personnes qui ne peuvent pas obtenir de compte bancaire. C’est son idéalisme » a déclaré Lyn.
Lyn a expliqué à BeInCrypto que Ross a déjà purgé dix ans de prison et a appris sa leçon. Son intention véritable n’a jamais été de permettre le commerce illégal.
Au contraire, il voulait créer un marché permettant aux gens d’interagir et de communiquer librement. Il n’a cependant pas pris en compte les acteurs malveillants.
Finalement, la grâce présidentielle pourrait permettre à Ross Ulbricht de reprendre sa vie.
Morale de l’histoire : Une grâce présidentielle vaut-elle cent bavures ?
Wirex
YouHodler
eToro
eToro
eToro
eToro
Zoomex
Margex
Avis de non-responsabilité
Avis de non-responsabilité : Conformément aux directives de The Trust Project, BeInCrypto s'engage à fournir des informations impartiales et transparentes. Cet article vise à fournir des informations exactes et pertinentes. Toutefois, nous invitons les lecteurs à vérifier les faits de leur propre chef et à consulter un professionnel avant de prendre une décision sur la base de ce contenu.
