La BCE poursuit sa politique d’assouplissement monétaire en abaissant une nouvelle fois ses taux directeurs. Ce, dans l’espoir de relancer une économie européenne en perte de vitesse. Pendant ce temps, Christine Lagarde réaffirme son opposition au Bitcoin comme actif de réserve, alors que les États-Unis, sous l’impulsion de Donald Trump, explorent activement son intégration dans les stratégies de réserves nationales.
La BCE réduit ses taux directeurs
Le 30 janvier 2025, la Banque centrale européenne (BCE) a procédé à une nouvelle réduction de ses taux directeurs de 25 points de base, les faisant passer de 3 % à 2,75 %. Cette baisse s’inscrit dans une dynamique déjà engagée depuis plusieurs mois, avec pour objectif principal de relancer une économie européenne en perte de vitesse. Face aux signes de stagnation, la BCE poursuit ainsi son assouplissement monétaire, espérant favoriser l’investissement et la consommation.
Christine Lagarde, présidente de la BCE, a insisté sur le fait que la désinflation suit son cours et que l’objectif d’une inflation à 2 % pourrait être atteint d’ici la fin de l’année. Cette vision optimiste repose sur une politique monétaire accommodante censée redonner de l’élan aux économies européennes. Cependant, la baisse continue des taux suscite des interrogations quant à son efficacité réelle sur une croissance qui peine à redécoller.
Cette approche diffère fortement de celle de la Réserve fédérale américaine, qui a décidé de maintenir ses taux entre 4,25 % et 4,5 %, interrompant ainsi la baisse amorcée précédemment. En privilégiant la prudence, la Fed cherche à éviter un retour de l’inflation aux États-Unis, tandis que la BCE poursuit un assouplissement qui pourrait affaiblir davantage l’euro face au dollar.
Christine Lagarde réaffirme son opposition au Bitcoin
Alors que la BCE ajuste sa politique monétaire, Christine Lagarde a profité de cette annonce pour réaffirmer son opposition catégorique à l’intégration du Bitcoin dans les réserves des banques centrales européennes. Elle a rejeté la proposition du gouverneur de la Banque centrale tchèque, Aleš Michl, qui plaidait pour une diversification des actifs incluant le Bitcoin. Lagarde a insisté sur le fait que les réserves doivent être “liquides, sécurisées et sûres” et ne pas être entachées de soupçons de blanchiment d’argent ou d’autres activités criminelles. Elle a ainsi affirmé avec conviction que “le Bitcoin n’entrera pas dans les réserves d’aucune des banques centrales du Conseil général.”
European Central Bank President Christine Lagarde says she’s confident that “Bitcoin will not enter the reserves of any of the central banks of the General Council” of the ECB. pic.twitter.com/7Zs4cxtOlZ
— The Wolf Of All Streets (@scottmelker) January 30, 2025
Ce refus s’inscrit dans une opposition plus large de la BCE vis-à-vis des cryptomonnaies, alors même que de nombreux acteurs financiers et institutionnels reconnaissent progressivement le rôle du Bitcoin comme une réserve de valeur alternative. Les États-Unis par exemple adoptent une approche différente en confiant cette initiative aux acteurs du secteur. Le 23 janvier 2025, le président Donald Trump a signé un décret exécutif visant à renforcer le leadership américain dans le domaine des technologies et de la finance numérique. Ce décret prévoit la création d’un groupe de travail chargé d’évaluer la faisabilité de la mise en place d’une réserve stratégique nationale de Bitcoin et d’autres actifs numériques.
Parallèlement à cette initiative fédérale, plusieurs États américains prennent les devants en légiférant pour établir leurs propres réserves stratégiques de Bitcoin. Le Texas, l’Arizona et la Pennsylvanie sont en train d’adopter des lois permettant de stocker Bitcoin comme actif de réserve. La Pennsylvanie, par exemple, pourrait allouer jusqu’à 10 % de ses fonds publics en BTC, tandis que la Floride, soutenue par ses dirigeants pro-Bitcoin, envisage de se lancer dès le premier trimestre 2025. L’Ohio et l’Illinois ont également proposé des projets similaires, tandis que le Wyoming et le Kentucky suivent la tendance.
Morale de l’histoire : pendant que la BCE rame avec une cuillère loin derrière, les États-Unis eux ont encore pris les devants.
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