Sam Bankman-Fried, l’ancien PDG de FTX depuis emprisonné espère obtenir la grâce du président américain Donald Trump. Dans une récente interview, il a décrit sa condamnation comme un excès anti-crypto de l’administration Biden.
Cependant, lors de l’élection présidentielle de 2020, alors que Sam Bankman-Fried était un milliardaire libre et “rayonnant”, il a fait des dons de millions de dollars contre Trump et en faveur de candidats démocrates. Pour lui, obtenir une grâce présidentielle pourrait relever de l’impossible, malgré le revirement pro-crypto de Donald Trump.
Donald Trump va-t-il gracier Sam Bankman-Fried ?
Sam Bankman-Fried, l’un des plus grands criminels de l’histoire de la crypto, cherche de sortir de la prison fédérale par tous les moyens. Depuis son inculpation, il a régulièrement demandé sa libération, à chaque fois avec que très peu de succès.
Dorénavant, Sam Bankman-Fried cherche une nouvelle stratégie, en espérant obtenir la grâce présidentielle de la main de Donald Trump.
Avant que FTX ne s’effondre en 2022, Bankman-Fried était l’une des plus grandes figures de l’espace crypto international mais aussi du paysage crypto américain. Du côté des démocrates, il était d’ailleurs un très grand donateur, contribuant à la campagne électorale de Joe Biden en 2020 face à Donald Trump. Cependant, tout son capital politique comme son capital sympathie ont disparu avec l’empire FTX. .
Si sous l’administration Joe Biden, les cryptomonnaies ont été persécutées et Sam Bankman-Fried jeté aux oubliettes, ce dernier espère qu’avec Donald Trump aux commandes, une nouvelle opportunité se présente. Pour rappel, le nouveau président américain a déjà gracié le fondateur de Silk Road, Ross Ulbricht, dont l’emprisonnement depuis dix ans était une des causes les plus célèbres de l’écosystème crypto. Après les pétitions de la mère de Ross Ulbricht, ce sont les parents de Bankam-Fried qui ont sondé Donald Trump pour gracier leur fils.
Dans sa première interview depuis la prison avec The New York Sun, Sam Bankman-Fried a toutefois été très discret sur les éloges à Trump dans ses demandes de grâce.
Au lieu de cela, il a opté pour reconnaitre ses liens passés avec l’administration Biden et a affirmé qu’il était devenu insatisfait des politiques crypto de l’ancien président. Il a d’ailleurs laisser entendre que sa propre condamnation était une conséquence de l’excès anti-crypto de Biden et que Trump pourrait le corriger :
« Je me voyais à l’époque comme plutôt centre-gauche, mais ce n’est plus le cas. En 2022, j’avais passé beaucoup de temps à Washington, D.C., à travailler avec les législateurs, les régulateurs et l’exécutif. Au final, j’ai été frustré et déçu car j’ai vu l’administration Biden et le parti Démocrate se durcir contre la crypto. L’administration Biden était incroyablement destructrice à ce sujet et très vague dans son approche » a affirmé Bankman-Fried.
Désormais, reste à savoir si cette interview aura de l’influence sur Donald Trump. Pour rappel, SBF a arnaqué ses utilisateurs et fait des fonds aux opposants de Trump et des républicains.
L’ex patron de FTX affirme toujours être innocent
Sam Bankman-Fried affirme que les procureurs ont diffusé de “très grandes désinformations lors de son procès.” Ils ont également fourni des informations trompeuses sur ses complexes d’appartements de luxe, selon le fondateur de FTX.
D’ailleurs, il nie fermement que FTX et Alameda Research étaient en faillite ou insolvables.
« Les deux entreprises avaient suffisamment de fonds pour honorer toutes leurs dettes. Ce qui s’est passé, c’est une crise de liquidité, une panique bancaire. Nous avions plus d’actifs que de dettes, mais tout d’un coup, il y a eu une forte demande pour des liquidités immédiatement, » affirme-t-il.
Indépendamment de ses affirmations, les collègues de Bankman-Fried, Gary Wang, Nishad Singh ainsi que Caroline Ellison ont témoigné à son encontre lors du procès. Finalement, tous ont reçu des peines beaucoup plus légères grâce à leur coopération.
Bien que le fondateur ait fait quelques remarques sur ses erreurs, il a affirmé que sa condamnation était exagérée. Cependant, la communauté crypto n’est sans doute pas prête d’exprimer son soutien.
Morale de l’histoire : qui ne tente rien n’a rien.
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