Le marché crypto a connu un véritable feu d’artifice après la victoire de Trump en novembre, avec un Bitcoin qui a explosé jusqu’à atteindre un ATH de 109 000 $. Mais depuis quelques semaines, la dynamique haussière s’effrite et le marché est pris dans une spirale de flash krachs, ces chutes brutales et instantanées qui ravagent les prix en quelques heures. Alors, qu’est-ce qui se passe vraiment ?
Un bull run en train de s’éteindre ?
Dans une analyse publiée sur X, The Kobeissi Letter pointe du doigt un phénomène inquiétant qui frappe les cryptomonnaies depuis janvier : les flash krachs. Le dernier en date, survenu ce mardi 25 février, a mis une nouvelle claque au marché, remettant totalement en cause la narrative haussière attendue pour 2025.
Something is happening in crypto:
— The Kobeissi Letter (@KobeissiLetter) February 25, 2025
Since January, the number of "flash crashes" in crypto markets has risen sharply.
Crypto markets just erased -$300 BILLION in 24 hours without a single major bearish headline.
Why is this happening? Let us explain.
(a thread) pic.twitter.com/612eV4tbOI
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : ce flash krach a fait disparaître 300 milliards de dollars en capitalisation pour les cryptomonnaies, avec un Bitcoin qui a chuté à 87 500 $, son plus bas niveau depuis novembre. Côté altcoins, c’est l’hécatombe puisque la plupart ont encaissé des pertes à deux chiffres. D’ailleurs, nombre d’entre eux ont déjà effacé les gains du fameux Trump Pump.
Le point alarmant, selon Kobeissi Letter, c’est que chaque flash krach creuse un peu plus l’écart avec les sommets précédents, avec des corrections bien plus violentes qu’auparavant. On a presque l’impression d’un bear market déguisé, un marché qui range mais avec des cassures baissières de plus en plus fréquentes.
Un bon indicateur de cette détérioration : la capitalisation des cryptomonnaies hors Bitcoin (Total2) a chuté de 8,92 % en une semaine et de 22,12 % sur un mois. Même Bitcoin, qui jusque-là encaissait les chocs, commence à souffrir, avec un Fear & Greed Index en mode panique à 21.
Bitcoin Fear and Greed Index is 21. Extreme Fear
— Bitcoin Fear and Greed Index (@BitcoinFear) February 26, 2025
Current price: $89,056 pic.twitter.com/DgTT4De1nk
Ethereum en première ligne
Si Bitcoin montre des signes de faiblesse, Ethereum, lui, encaisse de plein fouet. The Kobeissi Letter relève un chiffre qui fait froid dans le dos : le 2 février, ETH a perdu 37 % en 60 heures, Une correction d’une brutalité extrême, surtout pour un actif aussi liquide.
Et derrière ce carnage, les hedge funds se gavent sur les shorts. Depuis novembre 2024, leurs positions vendeuses sur ETH ont explosé de 500 %, et rien que sur la dernière semaine, elles ont pris 40 % de plus. La pression baissière est à son maximum, et le marché n’a plus la liquidité pour absorber ces assauts sans dégât.
En face, c’est la fracture entre les institutionnels et le retail. Les fonds de Wall Street continuent d’augmenter leurs positions vendeuses sur Ethereum, accentuant la pression baissière, pendant que le retail reste coincé sur des cryptomonnaies ultra-volatiles et des memecoins. Ce déséquilibre fragilise le marché, rendant chaque correction plus brutale et amplifiant la volatilité.
Et la situation ne va pas s’arranger avec l’effet de levier qui explose les investisseurs sur les contrats dérivés. À chaque correction, des milliards en positions longues sautent, provoquant un effet domino de liquidations forcées. Le marché est devenu une poudrière où la moindre pression vendeuse déclenche un chaos instantané.
Kobeissi Letter souligne aussi que le marché est criblé de “pockets of air”, ces zones où la liquidité est si faible qu’une grosse vente suffit à faire plonger le prix de plusieurs milliers de dollars en quelques minutes. C’est pour ça qu’on voit Bitcoin et Ethereum s’effondrer en un clin d’œil avant de rebondir tout aussi vite.
Tant que le marché reste sous tension et que les algos de trading haute fréquence dominent les carnets d’ordres, ces flash krachs ne devraient pas disparaître. La question, ce n’est plus si ça va se reproduire, mais quand le prochain coup de massue va tomber.
Morale de l’histoire : Plus on monte haut, plus la chute est dure !
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