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Crypto Africa : Mysten Labs mise sur les développeurs blockchain africains

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Mis à jour par Matias Calderon
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En bref

  • Mysten Labs lance un fonds de 1,3 million de dollars pour former des développeurs blockchain au Nigeria via des prêts éducatifs.
  • En février, StarkWare a annoncé sa volonté d'injecter 4 millions de dollars pour soutenir des startups africaines innovant sur le réseau Starknet.
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L’écosystème blockchain africain se renforce avec une nouvelle initiative portée par Mysten Labs. Son cofondateur, Adeniyi Abiodun, lance un fonds de 1,3 million de dollars pour former les talents nigérians et les orienter vers le développement blockchain.

Le contexte 

Alors que l’Afrique cherche à rattraper son retard en matière de développement web3, de plus en plus d’initiatives émergent pour former une nouvelle génération de talents locaux. Dans ce paysage en pleine effervescence, des acteurs comme Mysten Labs et StarkWare misent sur la jeunesse africaine pour bâtir l’infrastructure décentralisée de demain.

Un fonds stratégique pour accélérer le développement web3 au Nigeria

D’après un rapport du journal spécialisé crypto en Afrique, Mariblock, le cofondateur de Mysten Labs, Adeniyi Abiodun, et son épouse Gloria ont lancé un fonds de 1,3 million de dollars pour soutenir les futurs développeurs blockchain au Nigeria. Cette initiative vise à démocratiser l’accès à la formation tech à travers le programme Techpreneurship de Semicolon, un acteur reconnu dans la formation de talents numériques.

afrique

Le fonds permettra d’accorder des prêts à taux réduit de 5 millions de nairas (environ 3 300 dollars) aux étudiants de l’académie Semicolon. Ces prêts, remboursables à 12 % d’intérêt par an, alimenteront un cycle vertueux : les remboursements serviront à financer les prochaines promotions de développeurs. Une stratégie pensée pour créer une dynamique continue et inclusive.

Selon Abiodun, le fonds sera confié à la Inurere Foundation, avec une gestion opérationnelle assurée par Meedl, une fintech spécialisée dans le crédit. Mais au-delà du soutien financier, le programme vise à former les étudiants à des compétences très demandées, comme les langages de smart contracts (ex. Move) et les protocoles émergents comme Sui et Walrus, dans l’univers Mysten Labs.

Pour Abiodun, il s’agit d’un engagement personnel et stratégique : « Soutenir les étudiants nigérians tout en les initiant au langage de programmation qui a défini ma carrière est profondément gratifiant. Avec l’essor de l’IA et de la blockchain, nous voulons que les talents africains soient des contributeurs de premier plan à l’échelle mondiale. »

L’Afrique attire les fonds blockchain malgré la crise mondiale

Si le Nigeria se structure, d’autres initiatives voient le jour ailleurs sur le continent. Le mois dernier, StarkWare a injecté 4 millions de dollars pour soutenir des projets blockchain sur Starknet en Afrique, avec un objectif clair : identifier les équipes prometteuses (1 à 5 membres) et les propulser vers des solutions concrètes. Derrière cette démarche, l’entrepreneur marocain Kheireddine Kamal, qui propose jusqu’à 150 000 dollars pour les projets en phase de validation, et jusqu’à 500 000 dollars avec prise de participation pour ceux plus avancés.

Alors que les levées de fonds blockchain ont chuté de 64 % au niveau mondial, l’Afrique, elle, affiche une résilience impressionnante, avec seulement 9 % de baisse au premier semestre 2024. Ce contraste s’explique par une adoption locale solide, avec des cas d’usage orientés vers les besoins structurels du continent : inclusion financière, traçabilité, gouvernance numérique.

À ce jour, la blockchain représente 6,4 % des investissements VC en Afrique, et 12,5 % des transactions venture. C’est bien plus qu’un buzz : la technologie s’impose comme un pilier du développement économique. En parallèle, la fintech africaine connaît un véritable boom, avec des revenus attendus à 47 milliards de dollars d’ici 2028, tirés par la montée en puissance du mobile banking et des services digitaux.

Morale de l’histoire : former un développeur aujourd’hui, c’est mieux que d’envoyer 100 tokens demain.

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Samuel Cange est un rédacteur crypto expérimenté, titulaire d'un master en économie de l'Université de Namur (Unamur). Ayant débuté sa carrière chez Cryptonaute en 2020, Samuel a développé une compréhension approfondie du marché des cryptomonnaies et de l'industrie de la blockchain. Il excelle dans les domaines de la Blockchain, de la Tokenisation, de la DeFi et du DePin, et est passionné par les marchés financiers et les technologies disruptives. Actuellement, Samuel apporte son...
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