L’époque où un simple airdrop de Binance suffisait à déclencher une euphorie générale semble révolue. Pourtant, la plateforme tente de raviver la flamme avec le lancement prochain de Sahara AI (SAHARA), un projet mêlant intelligence artificielle et tokenomics classique. Simple effet d’annonce ou retour d’un vrai catalyseur ?
Sahara AI : pépite ou nouveau flop de Binance airdrop
Il fut un temps où les airdrops signés Binance étaient perçus comme des passeports vers de potentiels multiplicateurs. Des tokens fraîchement distribués, rapidement listés, et souvent propulsés dans les classements. Mais au fil du temps, le marché a perdu de sa patience et de sa foi face à des projets parfois sans lendemain. Le lancement de l’altcoin Sahara AI (SAHARA), annoncé ce mardi comme le 25ᵉ projet Holder Airdrop, cherche visiblement à corriger cette image fatiguée.
Derrière SAHARA se cache une ambition claire : offrir un environnement où tout utilisateur peut participer au développement de l’IA, contribuer à ses usages, et en tirer des revenus. Un storytelling dans l’air du temps, qui cherche à surfer sur la vague IA tout en s’intégrant dans l’écosystème crypto. Seuls les détenteurs de BNB ayant souscrit à des produits comme Simple Earn ou On-Chain Yields entre le 18 et le 21 juin seront éligibles à la distribution initiale du token de l’altcoin. Un ciblage volontairement restreint, qui vise à valoriser les utilisateurs fidèles et engagés.
Binance prévoit de lister SAHARA dès le 26 juin à 12h00 UTC. Le token sera alors échangeable contre des devises clés comme l’USDT, le BNB ou encore le FDUSD. À ce moment-là, plus de 2 milliards de tokens SAHARA, soit 20,4 % de l’offre totale, seront en circulation. Un pourcentage élevé dès le listing, qui pourrait peser sur le prix à court terme, mais qui témoigne aussi d’une volonté de rendre le projet tout de suite liquide et visible.
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Que sait-on sur l’altcoin ?
Sahara AI se présente comme une plateforme blockchain dédiée au développement décentralisé de l’intelligence artificielle. Techniquement, le projet repose sur une architecture en quatre couches censée permettre la gestion d’actifs IA, le traitement de données, la formation de modèles, et la mise en réseau d’agents autonomes. Le principe mis en avant est celui d’un écosystème ouvert dans lequel chaque contributeur pourrait garder la propriété de ses apports (données, modèles, ressources) et, en théorie, être rémunéré de manière transparente grâce à une traçabilité on-chain.

Sur le plan opérationnel, l’altcoin Sahara AI revendique déjà une certaine activité. Le testnet privé compterait 1,4 million de comptes actifs quotidiens, et environ 200 000 utilisateurs interagiraient avec la plateforme de services de données. Sahara AI a également annoncé avoir levé 43 millions de dollars lors d’une levée de fonds en Series A, avec la participation d’investisseurs institutionnels comme Pantera Capital et Polychain Capital. L’écosystème du projet comprendrait à ce jour plus de 40 partenaires, dont des acteurs technologiques majeurs comme AWS, Microsoft ou Google Cloud.
L’approche du projet repose sur un modèle dit de “collaborative economy”, dans lequel chaque participant peut être identifié, crédité et, à terme, rémunéré via un système de traçabilité basé sur la blockchain. Les contributions qu’il s’agisse de données, de calculs ou de modèles sont enregistrées et liées à leurs auteurs grâce à des protocoles de provenance.

Le projet entend ainsi offrir une alternative aux plateformes centralisées d’IA en proposant un environnement ouvert, modulable, et compatible avec les standards existants comme l’EVM. Le déploiement concret de cette infrastructure, ainsi que l’intégration du token SAHARA dans l’écosystème, restent toutefois à observer dans les mois à venir.
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