La République démocratique du Congo innove avec le lancement de la plateforme e-Diplôme, un système basé sur la blockchain pour sécuriser la vérification des diplômes d’État. Une avancée majeure qui place la RDC au cœur du mouvement Crypto Africa en faveur de la transparence et de la gouvernance numérique.
La RDC modernise son système éducatif grâce à la blockchain
Le 18 juillet, lors d’un Conseil des ministres à Kinshasa, le gouvernement congolais a dévoilé e-Diplôme, une plateforme publique permettant de vérifier en temps réel l’authenticité des diplômes officiels. Grâce à l’intégration de la technologie blockchain, chaque certificat chargé sur la plateforme reçoit un QR code unique, rendant la consultation des documents instantanée et infalsifiable.
Seuls les diplômes émis par les ministères de l’Éducation et de la Nouvelle Citoyenneté peuvent être vérifiés, assurant un périmètre de contrôle clair. L’initiative vise à lutter contre la falsification de documents, un fléau qui mine la crédibilité des institutions académiques. Toutefois, comme pour tout système décentralisé, la fiabilité dépend des données initialement saisies : un faux diplôme peut théoriquement être validé s’il est introduit en amont sans contrôle rigoureux.
Le ministre congolais de la Communication, Patrick Muyaya Katembwe, a salué cette avancée comme une « étape décisive dans la modernisation du système éducatif congolais ». La RDC rejoint ainsi des pays comme la Tunisie ou l’île Maurice, qui ont déjà lancé des solutions similaires, positionnant la région au centre des projets blockchain à impact social sur le continent.
Reforestation, finance et formation : la crypto s’enracine en Afrique
La dynamique Crypto Africa dépasse largement le secteur éducatif. Au Rwanda, la blockchain s’invite dans la reforestation écologique : Kodak Alaris s’est associé à veritree pour planter 40 000 arbres dans l’est du pays, dans une région marquée par les conflits et l’érosion. La blockchain assure ici un suivi transparent et traçable de chaque arbre planté, garantissant l’impact environnemental du projet.
Au Kenya, c’est le secteur financier qui évolue : la Nairobi Securities Exchange (NSE) a rejoint le Hedera Council, un réseau blockchain axé sur la tokenisation des actifs. Ce partenariat vise à créer une infrastructure sécurisée pour la digitalisation des titres, positionnant Nairobi comme un hub régional de la finance décentralisée. Une initiative symbolique pour le 70e anniversaire de la bourse kenyane.
Enfin, au Nigeria, un nouveau fonds stratégique de 1,3 million de dollars lancé par le cofondateur de Mysten Labs, Adeniyi Abiodun, ambitionne de former la future génération de développeurs blockchain. Ce programme, en partenariat avec Semicolon, veut démocratiser l’accès aux compétences web3 et accélérer l’émergence d’une tech africaine souveraine.
Morale de l’histoire : Quand la forêt renaît et les diplômes s’éclaircissent, c’est que la blockchain a trouvé racine en Afrique.
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