Dans ce contexte où les sanctions internationales se multiplient contre la Russie et que les entreprises étrangères cessent temporairement ou définitivement d’offrir leurs services dans le pays, l’exchange américain Coinbase décide lui aussi de faire volte face.
Comme auraient pu le souhaiter les ministres des finances de l’UE et des pays du G7, une crypto bourse vient de satisfaire leur requête, celle d’empêcher la Russie d’utiliser la crypto pour contourner les sanctions.
En effet, le directeur juridique de Coinbase, Paul Grewal, a annoncé que l’exchange soutient les sanctions internationales imposées à la Russie.
Dans un communiqué, le courtier crypto américain a écrit :
“Au cours des dernières semaines, les gouvernements du monde entier ont imposé une série de sanctions à des individus et territoires en réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Les sanctions jouent un rôle vital dans la promotion de la sécurité nationale et la dissuasion des agressions illégales, et Coinbase soutient pleinement ces efforts des autorités gouvernementales.”
Coinbase en bon élève pour faire appliquer les sanctions
Dans son communiqué publié sur Medium, l’exchange a révélé qu’il veut s’engager à respecter les sanctions internationales. Pour cela, il raconte qu’il applique trois cadres de mesures :
- D’abord, Coinbase espère bloquer l’accès aux pays sanctionnés par la mise en place d’un processus de vérification KYC, où l’utilisateur doit fournir des informations sur son identité ; c’est-à-dire son nom et son pays de résidence. L’exchange utilise des contrôles de géoclôture empêchant l’accès aux ressortissants des pays sujets aux sanctions internationales.
- Ensuite, la crypto bourse rapporte qu’elle utilise un procédé la permettant d’être à jour par rapport aux sanctions internationales afin de bannir automatiquement toutes personnes qui y sont concernées.
- Enfin, Coinbase effectue aussi des enquêtes proactives qui le permettent d’anticiper mêmes des personnes sanctionnées en dehors de Coinbase. Aujourd’hui, Grewal a rapporté que l’exchange avait bloqué plus de 25 000 adresses liées à des activités illicites russes.
Par ailleurs, Grewal invite d’autres entreprises du milieu de la crypto à se conformer aux sanctions internationales.
Que retenir de cette situation ?
L’annonce de Coinbase de se conformer aux sanctions nous rappelle tout simplement qu’au milieu de l’univers de la décentralisation, les acteurs centralisés sont bien présents. On doit préciser que l’exchange est réputée pour sa confirmité aux normes réglementaires, et le volte-face de Coinbase en Russie n’est donc pas si surprenant pour certains.
Pour l’instant, cela dit, parmi les acteurs centralisés ainsi que de la crypto-verse, Coinbase est le seul à appliquer les sanctions contre les utilisateurs russes. Ses compétiteurs dont Binance, notamment, s’opposent à l’idée du bannissement, qui pour le plus grand exchange du secteur est contraire à la philosophie existentielle même des cryptomonnaies.
Si la Russie utiliserait les cryptomonnaies pour échapper au blocage du réseau SWIFT, est-ce que cela ferait de ces actifs un allié russe ? Les cryptomonnaies : coupable, neutre ou victime ? N’hésitez pas à nous donner votre avis sur notre chaîne Telegram.
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