Le mandat d’arrêt de Nelson Mandela a été recréé sous forme de jeton non fongible, puis vendu pour l’équivalent de 130 000 $ par un musée.
Les 1,9 million de rands collectés grâce à cette vente aux enchères du NFT serviront à renforcer le musée de la ferme Liliesleaf, qui documente la lutte de l’Afrique du Sud pour la démocratie.
Le document original, émis en 1962, puis donné au musée en 2004, a valu 27 ans de prison à Nelson Mandela pour sa lutte contre l’apartheid.
Après sa libération en 1990, M. Mandela a joué un rôle déterminant dans la fin de l’apartheid. En 1994, il est devenu le premier président noir d’Afrique du Sud.
Selon Ahren Posthumus, le PDG de la plateforme de vente aux enchères NFT Momint, la propriété du jeton non fongible en question accorde un accès exclusif au document original du musée Liliesleaf. En ce qui concerne la qualité du NFT, M. Posthumus souligne que “l’encre est visible au travers du papier”.
Adepte de NFT, le musée a collecté 50 000 $ l’année dernière grâce à la vente du NFT d’un stylo-pistolet qui appartenait à Oliver Tambo, un homme politique sud-africain qui militait aux côtés de Nelson Mandela.
Les ventes ont aidé “les musées à survivre”, a déclaré M. Posthumus. “Ils ont été durement touchés par le recul du tourisme engendré par le COVID-19”, a-t-il ajouté. “C’est donc un moyen de revitaliser leur flux et de garder l’histoire en vie”.
La ferme Liliesleaf, qui est le site original du musée, avait été le siège secret du Congrès national africain à partir de 1961. Nelson Mandela et d’autres chefs de partis se sont réfugiés dans ce site pour fuir les autorités. Mais en 1963, de grandes figures militantes y ont été arrêtées lors d’un raid de la police.
Les ventes de NFT sont en baisse
Alors que les institutions culturelles continuent de chercher des moyens innovants d’utiliser cette nouvelle technologie, les volumes de ventes NFT sont en baisse. Selon les données de NonFungible, les ventes quotidiennes de NFT sont passées d’une moyenne de 376 000 le mois dernier à 100 000 la semaine dernière.
D’après la société d’analyses crypto Nansen, un tiers des collections NFT sont considérées comme “mortes”. Ce, en raison du faible volume de transactions. Les données révèlent également que certains NFT s’échangent désormais à des montants inférieurs à leurs prix initiaux. De nombreux acteurs du secteur ont attribué ce déclin au conflit en cours entre la Russie et l’Ukraine.
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