Quelques semaines après que Coinbase ait annoncé la suppression des postes de son effectif mondial due au bear market, l’exchange fait une nouvelle fois la une des actualités, mais pour des raisons assez sombres. Tech Inquiry rapporte en effet que la crypto bourse fournit les données de ses utilisateurs au gouvernement américain.
Le groupe Tech Inquiry, un lanceur d’alerte technologique, aurait trouvé des documents d’un contrat entre Coinbase et le service de l’Immigration et des Douanes (ICE) des USA. Selon ce document, à travers son programme d’analyse des transactions, Coinbase Tracer, l’exchange s’engagerait à transmettre aux autorités américaines des données sur l’historique des transactions et des données de géolocalisation des utilisateurs de la plateforme.
En effet, cet accord de l’exchange avec les autorités américaines daterait bien de quelques mois. Au mois de septembre, Coinbase a signé un contrat pour l’équivalent de 1,37 millions avec les agences fédérales du gouvernement américain. On a appris également qu’au mois d’août 2021, la crypto-bourse avait eu un petit contrat de 29 000 $ avec le service de l’Immigration et des Douanes pour fournir à l’agence des licences de son logiciel d’analyse de transactions.
Si Coinbase reconnait avoir un accord avec les agences fédérales américaines, l’exchange dément les rumeurs de vente de données personnelles de ses utilisateurs.
L’exchange a par la suite ajouté dans un fil de discussion sur Twitter que Coinbase Tracer sert d’instruments d’enquête et de lutte contre le blanchiment et les crimes financiers, mais que le logiciel n’utilise pas les données des clients de la plateforme.
“Nos outils Coinbase Tracer sont conçus pour soutenir la conformité et aider à enquêter sur les crimes financiers tels que le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Le logiciel tire ses informations de sources publiques et n’utilise pas – jamais – les données des utilisateurs de Coinbase.”
Coinbase, le bon élève
Dans le cadre du conflit russo-ukrainien, l’exchange a toujours montré sa volonté de collaborer avec les autorités américaines. En rapport aux sanctions infligées à la Russie, le PDG de Coinbase, Brian Armstrong avait fait savoir : “Si le gouvernement des États-Unis décide d’imposer une interdiction, nous suivrons bien sûr ces lois”.
Dans un souci de se conformer aux sanctions américaines, la crypto-bourse avait bloqué plus de 25 000 adresses liées à des activités russes illicites. Ensuite, elle a décidé de suspendre ses opérations en Russie. En ce sens, le conseiller juridique de l’entreprise, Paul Grewal a donc déclaré :
“Au cours des dernières semaines, les gouvernements du monde entier ont imposé une série de sanctions à des individus et à des territoires en réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Les sanctions jouent un rôle essentiel dans la promotion de la sécurité nationale et la dissuasion des agressions illégales, et Coinbase soutient pleinement ces efforts des autorités gouvernementales.”
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