Les CBDC sont les grands attendus de l’avenir de la crypto malgré leur grande proximité avec les banques centrales. En Europe, le succès de ces derniers auprès du public semble d’ores et déjà compromis grâce à une éventuelle régulation.
Le contrôle sur les cryptomonnaies continue de s’étendre
Alors que les monnaies numériques gagnent de plus en plus d’influence, les banques centrales se lancent dans une véritable course à la montre. Les CBDC officiellement indexées sur les devises fiduciaires, comme l’euro numérique, se présentent pour elles comme une solution. Grâce à elles, les banques peuvent proposer un service avoisinant celui de Bitcoin ou des stablecoins avec, cette fois-ci, une sécurité accrue.
Pourtant, l’allégeance des banques centrales aux monnaies numériques n’est pas tout à fait entière. La Banque Centrale Européenne, par exemple, semble toujours effrayée par leur popularité. Dans un document paru au cours du mois de juillet, cette dernière exprime son inquiétude. Et si la population préférait désormais les monnaies décentralisées plutôt que ce bon vieil euro traditionnel ?
Afin d’y remédier et, surtout, d’empêcher cela d’arriver, la BCE n’entrevoit qu’une seule solution : le contrôle.
La proposition est simple : limiter le nombre de CBDC pouvant être détenus par la population. Une régulation serait alors adoptée dans toute la zone euro ave l’objectif de perturber le moins possible l’économie actuelle. Sobrement intitulée “règle de quantité”, celle-ci permettrait à cette dernière d’encaisser les conséquences de l’utilisation de CBDC.
Les règles de politique de la CBDC maximisant le bien-être sont efficaces pour atténuer le risque de désintermédiation bancaire et induisent des gains de bien-être significatifs tant pour les ménages détenant des CBDC que pour les ménages emprunteurs qui n’en détiennent pas. Sur la base d’une approche de maximisation du bien-être social, le modèle suggère que le montant optimal de la CBDC en circulation dans le cas de la zone euro se situerait entre 15 % et 45 % du PIB réel trimestriel.
Extrait du document de la Banque Centrale Européenne proposant la limitation des CBDC au sein de l’économie
Toutefois, le modèle proposé par la BCE reste théorique. Puisqu’aucun CBDC n’est actuellement en circulation, il est impossible de vérifier le véritable impact des monnaies numériques au sein de l’économie. Les différents scénarios étudiés dans le document pourraient donc ne pas être valables tandis que d’autres facteurs pourraient obliger la Banque Centrale à revoir ses prévisions. La population, quant à elle, pourrait continuer de favoriser Bitcoin, anéantissant majoritairement tous les arguments apportés dans le document. En effet, ce dernier ne prend pas en compte la présence militante des cryptomonnaies actuelles.
Pourtant, les monnaies numériques ne seraient pas nocives pour l’économie
Si la Banque Centrale s’effraie de l’influence potentielle des CBDC, d’autres autorités sont loin d’avoir cette préoccupation. En effet, le Fonds Monétaire International a récemment affirmé que l’adoption des cryptomonnaies n’aurait quasiment aucun impact sur l’économie. Grâce à cette affirmation, ces dernières ont regagné l’intérêt du public.
De même, ces derniers seraient très légèrement impactés par la menace de récession qui pèse sur l’économie mondiale. De nombreux investisseurs se tournent vers les cryptomonnaies avant même que la catastrophe n’arrive. Pour le trader Michaël van de Poppe, ces dernières ne vont cesser de grandir après le bear market, profitant de l’élan dont elles bénéficient aujourd’hui. De quoi inquiéter davantage la BCE, laissant présager d’éventuelles conséquences à venir si celle-ci continue de se sentir menacée. Il ne reste qu’à s’attendre à ce que la guerre entre la crypto et les CBDC continue de plus belle.
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