Entre élections moldaves et bataille judiciaire, Pavel Durov dénonce un chantage politique orchestré par la France sur Telegram.
Alors que la Moldavie vit un tournant politique crucial, le fondateur de Telegram, Pavel Durov, dénonce une ingérence française dans la censure des voix pro-russes pendant les élections présidentielles.
Pavel Durov vent debout contre la France
Dans un contexte géopolitique tendu entre choix pro-russe et pro-européen, les élections moldaves ont été marquées par des accusations croisées d’ingérence étrangère. Récemment, des enquêtes ont mis en lumière une campagne électorale alimentée par des fonds crypto via des canaux liés à la Russie, finançant candidats et réseaux d’activistes locaux.
SponsoredToutefois, Pavel Durov a révélé que les gouvernements européens, notamment français, auraient engagé des pressions similaires.
Alors qu’il était empêché de quitter la France liée à sa procédure judiciaire, Durov affirme que les autorités françaises lui ont transmis, par un intermédiaire, une liste de chaînes Telegram à supprimer. Certaines enfreignaient clairement les règles de la plateforme et ont été retirées, mais une seconde liste comportait des chaînes conformes aux règles, qu’il qualifie de cibles pour leurs opinions divergentes pro-russes.
Selon lui, ce chantage, un « donnant-donnant » impliquant la censure contre un soutien judiciaire, est une tentative inacceptable de limiter la liberté d’expression.
Une énième bataille entre deux entités
Parallèlement, Durov reste sous le coup d’une enquête judiciaire complexe en France, où il est accusé depuis août 2024 de complicité dans divers crimes via Telegram, notamment blanchiment d’argent et diffusion de contenus illicites. Il qualifie son arrestation d’absurde et dénonce une injustice, malgré la gravité des charges.
Cet épisode soulève de nouvelles questions sur la pression exercée par certains États sur les plateformes pour contrôler les discours politiques en pleine élection, et sur les limites de la souveraineté dans l’espace numérique.
La morale de l’histoire : pour Pavel Durov, coup pour coup n’a pas de rancune.