Un tribunal aux États-Unis a reconnu Cornelius Johannes Steynberg, associé à Mirror Trading International, coupable de diriger un système de pyramide basé sur le Bitcoin et lui a ordonné de payer 3,4 milliards de dollars d’amendes et de restitutions.
La CFTC réussit un gros coup
Le businessman sud-africain Cornelius Johannes Steynberg, fondateur et PDG de Mirror Trading International (MTI), a été condamné par un tribunal américain à payer une amende record de 3,4 milliards de dollars après avoir été reconnu coupable d’avoir dirigé un système pyramidal crypto.
La Commodity Futures Trading Commission (CFTC) a accusé Steynberg d’avoir illégalement sollicité du Bitcoin auprès du public à travers un pool de matières premières non enregistré. Le dossier de la CFTC comprenait également des allégations de manipulation illégale de transactions de forex de détail, de fraude par une personne associée à un opérateur de pool de matières premières et de violations d’enregistrement.
L’ordonnance, prononcée par le juge Lee Yeakel du tribunal de district des États-Unis pour le district ouest du Texas, exige que Steynberg paie une amende de 1,7 milliard de dollars en plus de 1,7 milliard de dollars supplémentaite de restitution aux victimes dupées, dont des citoyens américains.
Il s’agit de la plus forte amende pécuniaire civile jamais imposée dans une affaire impliquant la CFTC. Cependant, la CFTC a admis que les ordonnances exigeant le paiement de fonds aux victimes pourraient ne pas permettre de récupérer les pertes subies, car les auteurs de fautes pourraient ne pas disposer de fonds ou d’actifs suffisants.
Steynberg, qui est également un fugitif de la justice sud-africaine, est en détention au Brésil depuis décembre 2021 sur mandat d’arrêt d’Interpol. La CFTC lui a définitivement interdit de négocier sur tout marché réglementé par l’agence fédérale.
Retour sur l’affaire Steynberg
Entre mai 2018 et mars 2021, Cornelius Johannes Steynberg, à la fois en tant qu’individu et à la tête de Mirror Trading International (MTI), a participé à un stratagème de marketing de réseau frauduleux qui a utilisé divers sites web et plateformes de médias sociaux pour solliciter des bitcoins auprès du public afin de participer à un pool de matières premières exploité par MTI.
La CFTC affirme que Steynberg prétendait que son robot de trading pouvait générer des profits mensuels de 10 %, et que le pool de MTI n’avait jamais connu une seule journée de perte de trading, sauf dans un seul cas, ce qui s’est avéré faux.
La CFTC affirme également que Steynberg a détourné tous les bitcoins acceptés des participants du pool et qu’il a peut-être même utilisé des bitcoins appartenant à d’autres personnes pour ses propres dépenses. On peut lire dans le document de l’agence fédérale : « Directement ou indirectement, les défendeurs ont détourné tous les bitcoins qu’ils ont acceptés de la part des participants au pool. »
Déjà en juin 2022, la CFTC avait intenté un procès contre Steynberg, l’accusant d’avoir accepté plus de 29 000 BTC d’une valeur d’environ 1,7 milliard de dollars à l’époque, de la part de plus de 23 000 personnes aux États-Unis et ailleurs. Cependant, ce sera cette année que l’agence fédérale aura finalement réussi à inculper l’entrepreneur sud-africain.
En tout cas, les fraudeurs crypto sont prévenus : tôt ou tard, ils devront répondre de leurs actes. Cette année, on voit bien que la 🧑⚖️ SEC, la CFTC et le Département de la Justice ont activé le mode “shérif” contre les acteurs de l’industrie, même si parfois cela peut être considéré comme excessif.
Morale de l’histoire : Tôt ou tard, les scammers crypto payent leur dû.
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