Les cryptomonnaies font beaucoup parler d’elles, c’est un fait ; à tel point que 92 % de la population mondiale en a déjà entendu parler. Cependant, elles suscitent des réactions différentes selon les pays. Alors que les Européens semblent hésiter à investir dans l’avenir, les Africains y voient des opportunités financières pour faire face aux défis économiques.
Nigeria : Un pays pro cryptomonnaies
Bien plus que les allemands (89%), américains ou britanniques (95% chacun), les Nigerians sont les mieux avisés en matière de cryptomonnaies. En effet, le Nigeria se place en tête avec la population la plus sensibilisée pour les cryptomonnaies et la connaissance du Web3.
Les Sud-Africains (98%) talonnent toutefois les Nigérians avec une différence de 1%. Parmi les 1 001 nigerians interrogés, 70% d’entre eux commprennet clairement les fondamentaux de la technologie blockchain contre 50% des américains ou même 40% des allemands.
L’enquête est réalisée d’une collaboration entre ConsenSys et YouGov auprès de 15 158 personnes âgées entre 18 et 65 ans répartis sur sept continents entre avril et mai 2023.
Un amour à double vitesse entre les régulateurs et les utilisateurs
Le Nigeria est en tête de la sensibilisation aux cryptomonnaies, cependant, les autorités ne voient pas cela d’un bon œil. Malgré cela, les nigérians continuent à se tourner de plus en plus vers les monnaies décentralisées dont le Bitcoin ou l’Ethereum, ce plutôt que vers l‘eNaira, la monnaie numérique émise par la Banque Centrale du Nigeria (CBN) – la première du continent.
Malgré les mesures de restriction imposées par la CBN depuis 2017, l’intérêt des Nigérians pour les cryptomonnaies ne cesse de croître. En février 2021, la banque centrale a même demandé aux banques commerciales de cesser toutes les activités liées aux cryptomonnaies.
Pourtant, le taux d’adoption reste relativement élevé. En effet, l’enquête de Consensys révèle que 76 % des Nigerians détiennent ou ont déjà détenu des cryptomonnaies, et encore plus, soit 90 %, ont l’intention d’investir dans les cryptos au cours des 12 prochains mois. Parmi eux, 65 % voient les cryptomonnaies comme un moyen de se protéger de l’hyperinflation.
Enfin, les Nigerians ne semblent pas partager les préoccupations des régulateurs concernant l’utilisation des cryptomonnaies pour le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Seuls 6 % d’entre eux expriment des inquiétudes liées aux escroqueries.
Morale de l’histoire : Quoique fera la BCN, la population nigériane continuera toujours à se tourner vers les cryptos.
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