La Deutsche Bank, qui a souffert d’une publicité négative ces derniers jours en raison d’une action en justice contre l’une de ses filiales, vient de subir ce mardi un nouveau revers. En effet, l’autorité allemande de régulation financière a décidé de renforcer sa surveillance des opérations de la banque, au moment précis où celle-ci cherche à étendre sa présence dans l’espace crypto.
À la suite d’une vague de plaintes concernant l’expérience de la clientèle au sein de sa division Postbank, l’autorité de régulation de l’État, la BaFin, a déclaré ce lundi 2 octobre qu’elle avait décidé de charger un contrôleur de surveiller les activités de la Deutsche Bank.
La BaFin exige un contrôle de la filiale de la Deutsche Bank
Selon un rapport de Reuters, le directeur de la BaFin a qualifié “d’inacceptables” les services en ligne défaillants de la Postbank. Sans parler de la difficulté de joindre le service clientèle pour obtenir de l’aide.
En conséquence, la BaFin prévoit de détacher un contrôleur pour enquêter à ce sujet. Ce dernier supervisera les opérations et évaluera les progrès accomplis dans la résolution des problèmes de la Deutsch Bank. Cette mesure va ainsi dans le sens de l’objectif déclaré de la BaFin de renforcer le contrôle des marchés financiers et de sanctionner sévèrement les manquements aux règles.
L’acquisition de segments de Postbank par la Deutsche Bank a débuté en 2008. Le rachat, d’un montant de 6,3 milliards de dollars, s’est achevé en 2012. En juillet de cette année, l’entreprise a déclaré avoir effectué la transition de 12 millions de clients de la Postbank vers ses propres systèmes informatiques.
Cependant, comme les événements de ces derniers jours le démontrent clairement, de nombreux clients de la Postbank sont loin d’être satisfaits du service qu’ils reçoivent, et rejettent la cause de leurs frustrations sur le nouveau propriétaire.
Et comme si ces mauvaises nouvelles ne suffisaient pas, les revenus de la banque d’investissement de la Deutsche Bank auraient chuté au cours des neuf premiers mois de 2023 par rapport à l’année précédente, passant de 142 millions de dollars à 127 millions de dollars.
La Deutsche Bank adopte la crypto
La publicité négative ne cesse de pleuvoir sur la société financière. La semaine dernière, la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis a infligé une amende de 25 millions de dollars à une filiale de la Deutsche Bank pour des lacunes dans le domaine de la communication d’informations. La banque doit faire maintenant face à une vague de FUD à un moment délicat.
En juin, BeInCrypto faisait en effet état des efforts de la Deutsche Bank pour diversifier ses sources de revenus, ayant demandé à la BaFin une licence de dépositaire d’actifs numériques. Dans ce cadre, elle donne ainsi suite à des projets annoncés en 2020.
De même, la division singapourienne de la Deutsche Bank s’est essayée à la tokenisation avec une plateforme d’investissement testée en collaboration avec Memento Blockchain.
En parallèle, en février, la Deutsche Bank avait entamé des discussions sur des investissements potentiels dans deux sociétés fintech de Francfort, lesquelles sont toutes deux actives dans le domaine des actifs numériques et du trading crypto.
Il semble évide que la Deutsche Bank cherche à étendre sa présence dans le milieu des actifs numériques. Un besoin qui doit se faire d’autant plus pressant au vu des chiffres décevants de cette année.
Cela dit, pour que ces projets puissent se concrétiser, il faudra que la Deutsche Bank fasse preuve de beaucoup de bonne volonté. Seul le temps nous dira si la banque peut corriger les problèmes opérationnels qui ont érodé la confiance de milliers de clients.
Morale de l’histoire : Il faut plus que de bonnes intentions pour séduire la clientèle.
Avis de non-responsabilité
Avis de non-responsabilité : Conformément aux directives de The Trust Project, BeInCrypto s'engage à fournir des informations impartiales et transparentes. Cet article vise à fournir des informations exactes et pertinentes. Toutefois, nous invitons les lecteurs à vérifier les faits de leur propre chef et à consulter un professionnel avant de prendre une décision sur la base de ce contenu.
